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On a produit le clip de « La Fissure » de Françoiz Breut et Jawhar

Le béton qui nous mange, un équilibre instable, un instant ultime avant que tout ne se brise. Notre déni. Un brin de rage dans un poème angoissant. Le voici, le voilà, le clip de « La fissure » de Françoiz Breut et Jawhar réalisé par Simon Vanrie et produit par Sourdoreille.

Rares sont les réalisateurs qui, sans trop surligner le texte, savent à nos yeux prolonger l’expérience sonore avec autant de finesse et de sensibilité, grâce aussi parfois à un lien relationnel étroit qu’il a su tisser avec l’artiste. Comme avec le clip « De l’or » composé par Antoine Wielemans et produit par Sourdoreille, le réalisateur Simon Vanrie bénéficie désormais de la confiance de Françoiz Breut, notamment depuis la réalisation de ‘Mes péchés s’accumulent’’. C’est d’ailleurs précisément par ce clip que Sourdoreille a découvert le nouvel album de Françoiz, intitulé ‘Flux flou de la foule’, nouvelle étape d’une artiste sur laquelle nous avons toujours apposé notre regard bienveillant, sur disque comme sur scène, lors de ses collaborations avec Dominique A, Roméo Poirier ou Marc Melià, de Cherbourg à Dunkerque, de Nantes à Bruxelles, où elle a élu domicile.

Grâce à ce nouvel album, nous l’invitions dans la foulée à la deuxième édition de notre programme ‘Piano Day’ pour Arte Concert. Devant nos caméras, la poétesse et chanteuse française joignait sa voix au pianiste synthétique Marc Mélià. Huit titres de crooning qui groovaient avec douceur. Une plongée au fond des mots et d’une eau feutrée, que ne donnait envie que d’y regoûter. Un clip breton et quelques discussions enjouées avec 62TV Records plus tard, voilà l’histoire qui se prolonge aujourd’hui et que nous vous déroulons tout au long de ce dossier. Nous retrouvons chez Simon Vanrie la même approche délicate qui nous séduit, comme s’il envisageait d’abord les clips comme des moments en suspension, faits de douces tensions et de justes distances envers les matières qui l’inspire.

Qu’il ait choisi, avec Françoiz, de réfléchir autour du titre ‘La fissure’ qui accueille l’excellent Jawhar, ajoute à l’immense plaisir qui est le nôtre. Un plaisir évidemment tempéré par la tonalité du propos, qui évoque les doutes entourant ces usines nucléaires mises à l’arrêt, puis à nouveau ouvertes.: “Le petit autocollant jaune et rouge des années 70 n’a servi à rien. La menace est toujours là”, nous rappelle Françoiz Breut au moment d’évoquer sa chanson. Peut-être parce que , chez elle, derrière toute poésie se niche un brin de rage contenue. Bon clip.

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