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Miossec paie sa tournée rock

Miossec version rock, et des chansons pas si ordinaires que ça. C'était hier soir, au Nouveau Casino.

Déjà huit albums pour Miossec. En lançant sa tournée dans la capitale par quatre dates au Nouveau Casino, « on est en rodage » prévenait le Brestois. Un show rock de « Chansons ordinaires » où l’interaction avec le public parisien qu’il aime chambrer a bien fonctionné.

Dès l’entame du concert, Christophe Miossec et le groupe rennais Santa Cruz (sans le chanteur…) ont commencé à faire transpirer le Nouveau Casino avec des titres du dernier album, sorti le 12 septembre. Le parolier occasionnel de Johnny ou Gréco avait promis une tournée rock, justifiant le choix de petites salles. Il n’a pas menti !

Ce n’était pourtant pas gagné. Après avoir lu dans Libé mardi que l’écorché vif avait une pathologie liée au système nerveux qui affecte la marche et l’équilibre – «Si j’avais continué à boire de l’alcool, je risquais à court ou moyen terme de me retrouver en chaise roulante. Donc j’ai tout arrêté» -, il y avait de quoi s’inquiéter. Miossec n’a rien laissé transparaître. Frais comme un gardon, le Breton.

Les soifards ont même ri quand le ténébreux s’est étouffé en buvant de l’eau. « C’est quoi cette matière qui rend le Ricard trouble », a-t-il ironisé. Quelques titres plus tôt, il regrettait de ne pas voir du monde au bar. « Nous, on est juste un fond sonore. »

Dans le dos du chanteur, le bassiste de Santa Cruz s’excite comme un fou. Pendant ce temps, le guitariste dégouline de sueur, à l’instar d’un Zidane de la grande époque. Les amateurs du romantisme miossecien ont quelque peu été déroutés… Pour les rassurer, l’ancien journaliste joue Je m’en vais en premier rappel.

Les blagues sur les barbiches et les lunettes fashion, « qui font de toi un mec normal dans le quartier », ont contrebalancé avec certains textes noirs chantés les yeux fermés. Toute l’ambivalence du gaillard résumée en cinq minutes.

Si un spécialiste lui a demandé d’arrêter la bouteille, ses fans éthyliques comprendront évidemment ce choix. En revanche, que notre Finistérien continue les veloutes de fumée devient une nécessité. Son timbre rocailleux épouse judicieusement les contours de cet album pas si ordinaire qu’il veut le faire croire.

Dans cette pose singulière où le pied de micro semble soutenir un chanteur qui donne tout, Miossec n’a pas eu le temps de consumer sa clope qu’un deuxième rappel était demandé par une foule chauffée à blanc. Ce « Non Non Non » restera dans les mémoires. Le pote de Tiersen finissant accroupi à chanter à deux à l’heure avant une explosion vocale folle, alors que le public reprend qu’il ne sait pas ouvrir les bières manuellement.

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