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Le scénographe le plus zinzin de ta région : Prince of Plastic, alias Regis-R

On a pour habitude d’introduire les interviews avec quelques mots donnant au lecteur des clés pour approcher le sujet qui suit. Mais là, sérieusement, que faire d’autre que de laisser s’exprimer le plus fantasque des scénographes. Par chance, ce disciple de Dali – en humilité – sera le poète de la déjà mythique Nuit Afrique Électronique, le 14 mars à Petit Bain.

Qui es-tu ?

Je me présente… mon nom d’artiste est Regis-R ou Prince Of Plastic comme m’a surnommé une journaliste du magazine anglais World Of Interiors il y a déjà quelques années.

Que fais-tu ?

Je suis un pionnier du recyclage artistique, cela fait bien bien bien plus de 20 ans que je fais cela et c’est tout simplement un « way of life » pour moi ; je mange même, quand l’occasion se présente, dans les poubelles. Mes véhicules motorisés sont de collection et ne génèrent aucune pollution hormis celle qui sort de leur pot d’échappement… Je me considère comme une pointure de cet art fait de déchets où l’on trouve de tout, le meilleur comme le pire… mes pièces sont reproduites dans des bouquins de design recyclé, en général plusieurs par livre, notamment la baignoire canapé et les lustres en plastique.

Tu te la racontes ?

Comme je le disais déjà, je me répète, je sais, mais l’excellence me tient à cœur : je suis une pointure de cette « nouvelle » mode dont on nous rabat maintenant les oreilles avec ce prétendu réchauffement climatique ahahah. Un petit truc quand même: « la modestie ne rime à rien » disait Dali, il y en a que cela choquent mais tant pis! Basta l’hypocrisie et la fausse modestie.

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Tu fais voyager ton art ?

Pour me la raconter concrètement avec des exemples ; mon taff a été présenté plusieurs fois à Beaubourg et à l’étranger (US, Londres, Milan, Allemagne, Japon, Grèce, Japon, Abidjan, Ouagadougou, biennale de Dakar j’en oublie sûrement…). Je voyage donc beaucoup, c’est trop bien. surtout les pays du « tiers monde » ou les gens se démerdent avec ce qu’ils ont… Bon OK mon bilan carbone est pourri sur le point des vols d’avion, la contradiction est humaine, je me rattrape sur d’autres non-consommation notamment celle de la viande et je projette de faire un voyage Paris – Soweto avec Moktar-le-camtard.

Avec qui as-tu collaboré ?

J’ai travaillé pour Phillipe Starck de multiples fois (plafond du Mama Shelter Paris notamment et quelques projets funky en Chine). J’ai aussi pour client Peter Marino, cela ne vous dit surement rien (moi-même je ne connaissais pas son existence avant qu’il ne me contacte), mais ses budgets d’architecture intérieur sont colossaux ahahaha et ses projets luxueux, créatifs et parfois décalés…. la preuve, il prescrit certaines de mes œuvre. Allez voir la photo de ce type sur internet ca devrait vous faire (sou)rire…

Tu fais de la scéno de festivals ?

Je sors d’une tournée La caravane des possibles avec le Slowfest Orchestra de Bordeaux, je fais des scénos avec mes petits fanions poétiques au festival Africa Bass Culture à Ouagadougou au Burkina Faso. J’ai bossé sur une partie de la scéno du festival We Love Green et mes pièces se sont retrouvées sur la scène de Youssou N’Dour. J’ai même taggé le sol de la salle de danse Studio Performance à Bordeaux avec les paroles de « Dancing in the street » de Martha Reeves and the Vandellas. Nôn pardon… Gladys Knight and the Pips plutôt ! Et les pas de danse rétro du style madison. Mon grand regret étant de ne pas danser les claquettes. Je fais de la boxe, la danse avec les fantômes.

Sur la soirée Afrique Électronique du 14 mars ?

Plein de (bonnes) raisons (musique ? danse ? Afrique ?) pour lesquelles je suis sûr-motivé pour vous faire une scéno qui claquera tellement en images que tous les selfies de vos invités feront autant de pub en publication sur l’événement que votre line up de DJ exotiques que j’ai hâte d’écouter et sur la musique desquels j’espère esquisser un maximum de pas de danse. Si vous m’en donnez les moyens bien sûr, ce qui a l’air d’être le cas. C’est à dire, si vous arrivez à donner à mon travail la même considération que celle que vous donnez aux musiciens de la soirée… en tant que plasticien égrenant des notes visibles tout du long de l’événement.

En vous remerciant de votre attention j’ai eu beaucoup de plaisir à vous écrire cette bafouille, je l’ai faite lire, on m’a dit que cela me représentait bien ainsi que mon travail et la manière dont je le pratique.

A plus dans le bus.

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1 commentaire

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Gilles 06.03.2020

Yes! Il roule toujours bien ton camion? Bises

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