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Cosmo Sheldrake, à la recherche des sons perdus

Cosmo Sheldrake est un jeune Anglais à bouclettes qui veut faire revivre des sons qu’on n’entend plus. Sa méthode : partir dans plusieurs pays pour enregistrer les bruits du quotidien qu’il colle les uns aux autres pour réaliser ses titres. Pratique, on voyage avec lui pas cher.

Cosmo Sheldrake, c’est un peu la mécanique du carrousel. Il bricole ses morceaux avec ce qu’il entend et, en musicien hors normes il faut l’avouer, il compose sur une multitude d’instruments puis assemble tout lui-même. On plane, ça tourne et on est ravis. Sa voix rappelle – de loin – celle du chanteur d’Alt-J, Joe Newman, et le tire naturellement vers la folk. On l’appelle souvent le musicien-orchestre : Cosmo joue, mixe, bidouille et produit. Ça nous a donné envie d’en parler. Là. Comme ça.

Flashback : Cosmo Sheldrake (si si, c’est son vrai nom) est originaire des beaux quartiers de Londres. Il est le mélange parfait de son biologiste de père et de sa prof de chant et thérapeute de mère. Sur ces bonnes bases, il étudiera l’anthropologie et l’ethnomusicologie en Angleterre et fera un saut à la Nouvelle Orléans dans la foulée. Grosse tête chercheuse, le Cosmito.

L’artiste vit maintenant à Londres, où il enseigne la musique et participe à plusieurs projets, avec Sylvan Esso, pour les plus connus. Écolologiste convaincu et engagé, il fait partie d’une troupe de théâtre – pour laquelle il compose – dont l’objectif est de sensibiliser au réchauffement climatique en Europe et en Amérique. Pour lui c’est simple, les bruits font partie du patrimoine et doivent être préservés. Vive le bordel naturel, en somme.

Vous l’avez saisi, on est loin du portrait de l’artiste incompris : notre bien portant est même intervenu lors d’un Tedx Talks pour parler de ses méthodes, et ce, au même moment que son père sur un autre sujet de bio dont on vous passera les détails qui nous dépassent largement. Bonjour la famille de cerveaux, donc. D’ailleurs, clou de l’histoire, son titre « Tardigrade Song » a été composé peu après que son frère, également biologiste, lui ait fait découvrir ce spécimen incompris. Nous voilà face à une famille de scientifiques, dont un musicien au regard sans cesse renouvelé.

On aime aussi à parler de Pelican We, son dernier projet sorti en 2014, sur le label londonien Transgressive Records. Pour l’occasion, il s’est mis en scène dans des endroits improbables. Les sonorités sont également nouvelles : il est allé les chercher aux quatre coins du monde. Cosmo a la curiosité d’un enfant, il écoute ce qui l’entoure avec une seule crainte : que les sons disparaissent et soient oubliés. Mignon.

Parmi les percussions et autres bruits d’ardoise cassée, Cosmo intègre de la poésie. Illustration avec son morceau « The Fly », inspiré du poème de William Blake qui questionne le mode de vie des hommes, après avoir été témoin du destin tragique d’une mouche. C’est un univers différent, franchement libérateur et qui donne envie d’aller écouter les oiseaux en Bulgarie et regarder les pêcheurs danser en mer. C’est l’effet Cosmo Sheldrake, à l’état le plus pur.

Cosmo a commencé à se produire en France aux Trans Musicales de Rennes, en 2014. Depuis, il compose, se balade et vient de sortir deux nouveaux titres « Comme Along » et « Mind of Rocks » (avec la chanteuse Bunty), dans la continuité de ce qu’on lui connaissait lors de son premier album The Much Much How How and I qui sortira le 6 avril prochain. Il sera de nouveau en France pour une date au Pop Up du Label le 30/11, complète. Et une nouvelle date est prévue au Point Ephémère en mai prochain.

Ne soyez donc pas effrayés si vous voyez un grand bouclé avec un micro courir dans les rue de Paris, fin novembre.

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