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Camille Bazbaz : « Plus rien ne nous appartient si ce n’est notre cul et notre coeur »

Dans son studio, Camille Bazbaz finalise son 7e album. Un secret qu’on est les premiers à savoir. Le partage d’une telle info imposait que nos micros enregistrent un titre en avant-première. En guitare acoustique SVP, là aussi une première pour cet organiste chevronné. Et comme Camille n’est pas avare de paroles, Bazbaz a été bavard sur sa musique et les aléas de la vie.

Camille nous a fait écouter quatre pistes quasi-abouties de son prochain album. Accents blues et groove inhérent à Bazbaz mettent l’eau à la bouche. Rien que pour vous, et c’est une exclu car Camille s’est mis à la guitare il y a peu, voici un extrait. Poubelle sent bon le renouveau du Bazbaz. Ceux qui veulent accéder directement au titre, allez à 1,52 min. Les autres apprécieront les préparatifs et les confidences du chevelu.

Le pianiste au rire communicatif est à la vie comme à la scène. Avec son fidèle béret qui semble greffé sur sa chevelure hirsute, Camille ouvre le studio qu’il loue à Mains d’Oeuvres. Très vite, il propose de quitter le sous-sol et les instruments pour aller boire une bière au bar de cette ex-usine, lieu de résistance et résidence pour moult d’artistes. L’occasion d’évoquer son rapport à cet espace basé à Saint-Ouen (93).

https://soundcloud.com/delavergne/camille-bazbaz-voque-mains

Avec les danseurs, poètes, musiciens et autres espèces d’artistes de passage ou résidents (Cheveu, par exemple), Camille a de la matière pour un projet collectif. Surtout qu’en 1996, il a déjà eu Joey Starr en guest, sans oublier les fréquents featurings avec Winston McAnuff et ses potes jamaïcains. Hors micro, il avouait son ressenti lors de ses voyages sur l’île de Bob Marley : « Il y a un sentiment de malaise entre la différence d’un cadre naturel idyllique si préservé, où il y a des tortues sauvages, et la violence de la rue ».

Si Bazbaz a une solide base de fans, peu doivent savoir que l’ancien membre du Cri de la Mouche a réalisé trois bande-originales de films. Après vous, Illiennes et Con d’Homme sonnent à 100% Camille Bazbaz. Écoutez ce qui suit, vous allez comprendre pourquoi.

En bon amateur de chanson française, l’étude des textes de Camille amène à un constat sans appel : le sexe féminin et glander semblent ses leitmotivs. Qu’en pense l’éternel adolescent qui enregistre avec Matthieu Chedid et General Elektriks une partie de son prochain opus ?

La confiance étant là, on s’est permis de chambrer Camille. Au moment où on lui demande s’il pourrait intervenir dans les collèges pour faire partager son savoir, l’épicurien se mue en prof sardonique. C’est bref mais d’une ironie exquise…

Son précédent album, « La Chose », a été signé chez Sakifo Records, basé à La Réunion. Travailler avec un label situé à 10 000 km de chez soi, c’est du Bazbaz tout craché. L’artiste en dit plus sur la sortie de son 7e album pendant que l’homme se remémore des souvenirs du vivre-ensemble qu’il a aperçu sur cette île multiconfessionnelle. La métropole devrait urgemment en prendre de la graine.

Notre dernière question peut paraître stupide, mais elle s’impose pour comprendre ce qui se passe dans la tête du rêveur éternel. Bazbaz emmerde l’administration, veut vivre heureux, aimer et qu’on lui foute la paix. Il est ensuite temps de partir histoire de le laisser finir son album.

 

Crédit photo : chezmargounnette.com
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