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Ty Segall ne sera jamais sage

11 albums solo et 8 groupes différents pour 29 années d’existence. Le plus prolifique du garage rock revient en trombe, comme toujours. Il en avait surpris plus d’un avec une ballade il y a de ça quelques mois. « Orange Color Queen » a candeur et légèreté, deux aspects qu’on n’attribuait pas aisément à ce personnage. Ce doux morceau conte son amour à sa belle. Elle a les cheveux roux et la peau douce, nous dit-il. On aurait pu s’attendre à plus bonhomme comme rock’n’roll…

C’était sans compter « Break a Guitar », le premier titre du sobrement intitulé Ty Segall qui vient tordre le cou à l’idée que le monsieur se serait assagi. Loin de là. Pour autant, Ty Segall ne tourne jamais en rond. Il s’essaye à d’autres formes, mélange de nouvelles influences. Il déconstruit, reconstruit, pose des silences là où ne les attend pas, improvise des gémissements là où l’on soupçonnait des rugissements. Il nous balade, nous laisse hébétés. Le cerveau concentré, tout en réactivité.

Réussite sublime, le titre « Warm Hands (Freedom Returned) » est le plus ambitieux de cet album parfaitement ramassé et maîtrisé. À la place des rapides tornades qui font la patte du monsieur, ce titre se dévoile en dix longues minutes. Tout en progression, en expérimentations. Ça s’achève aussi brutalement que ça commence, avec le grondement d’une guitare, en dix secondes, furtif comme le vent. Voilà de quoi nous faire patienter encore six petits mois, le temps qu’il revienne, un peu plus fort et poignant encore.

L’album est sorti sur le site de NPR.

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