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Tommy Cash, le rappeur estonien né trop près du mur

Ah la scène estonienne, toujours là pour nous dénicher des artistes au-dessus du lot. Parmi eux, on a… Si, bien sûr, il y a cette… Celui qui ressemblait à… En fait, non, comme cette hésitation grossière le souligne, il est extrêmement rare qu’on parle de l’Estonie, et que ses artistes arrivent jusqu’aux oreilles de l’Ouest Européen. Mais ce n’est pas la première fois. En 2013, on évoquait l’indie folk Ewert and the Two Dragons mais aussi TRAD.ATTACK, ses musiques traditionnelles et sa folk progressive. Si le premier ressemble en tout point à un projet de folk un peu larmoyant mais agréable, on doit reconnaître que le second pèse toujours son pesant d’or(iginalité).

Place à un des plus grands tarés de ces derniers mois, et son pseudo à tendance freak-pas fréquentable, Tommy Cash. Rappeur taré, geek créatif, obsédé par le cul, entre machisme rap et auto-dérision, il n’hésite pas à mettre en scène son corps frêle et malade que surplombe sa moustache mal finie.

On pense forcément au rap de Ninja et à l’imagerie de Die Antwoord, des productions à la sombre stupidité d’un monde sans espoir qui a quand même envie de se marrer. On est ainsi partagé au détour des morceaux entre « je jette » et « je prends ». Par exemple, on prend totalement ses clips NSFW et d’ailleurs safe nulle part en société, qu’il réalise lui-même. Images précises, décors travaillés, paysages de corps nus, décors estoniens glauques et images de synthèse façon Cheveu, Salut C’est Cool ou vaporwave (keuwa ?).

On prend aussi et surtout son morceau « Leave Me Alone », dont la prod d’IC3PEAK peut rappeler les délires human-centipédiques de Mykki Blanco.

Ses autres tubes s’appellent « Winaloto », « Protorapsuperstar » ou « Alien Tears », tous moins sains les uns que les autres où on adhérera plus ou moins à la quantité de bêtise sans but. Mais Tommy Cash se fout bien de votre avis parce qu’Internet l’a déjà adopté. Si vous êtes plutôt « on prend » que « on jette », vous pourrez le voir le 10 novembre au Badaboum.

Créidt photo : Sohvi Viik pour Dystopian
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