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T’écoutes quoi quand tu bois ? Épisode #1

Avoir de quoi se rincer les oreilles c’est bien. Mais si t’as rien pour te remplir le gosier, c’est comme mater des clips en version mute. Heureusement qu’à Sourdoreille on est aussi des fines bouches. Grands seigneurs, on propose une série avec Wine&Noise, le fumiste du jus de raisin, spécialisé en digressions rock qui tâche. Elle s’appelle « T’écoutes quoi quand tu bois ? », une sorte de plaidoyer « Vins vivants / Rock pas mort ». Dans ce premier épisode en direct du Salon Rue 89 des vins, session  speed tasting : on compare un blanc sec et nerveux à un groupe de noise jazz.

Petite parenthèse : « Ça s’appelle autoproduction et c’est carré ». En 1996 les 2 Bal 2 Neg’ déboulent dans le rap français avec un manifeste du tiéquar. Autonomie, indépendance, collectif. La belle histoire des fortes têtes, l’espoir de découdre l’univers pour s’en faire des baggy (ouais c’était avant le slim), l’énergie de ceux qui rentrent pas dans les tiroirs. Et hop un classique. Direct. Vivant et novateur. Et surtout porté par cet impayable La magie du tiroir. En 2014 déboule à Lyon le premier salon Rue 89 des vins. Hein ? Autonomie, indépendance, collectif : c’est la magie du terroir. La M.A.G.I.E du terroir. « Je reste underground et les débats sont clos ».

T’écoutes quoi quand tu bois ?

Le vigneron : David Large

David Large

Un salon pointu avec 40 vignerons passionnants, forcément j’y vais à la hache et comme le rap est mort, je cherche dans le rock qui tâche et le bruit qui arrache les connections tanniques. Je commence avec David Large, jeune vigneron tout juste de retour dans son Beaujolais natal. David propose un blanc vif, tendu, nerveux. C’est droit et direct parce que c’est aussi l’histoire d’un souffle. D’une génération qui veut pas crever sous le béton, d’un avenir qui cherche autre chose que les primes à l’arrachage. C’est donc tout une approche « on est encore là » qui résonne dans ton verre. Un magnum non collé, non filtré, direct en sortie de cuve, avec ses défauts et son énergie primale. Ça surprend mais ça parle.

L’artiste : Dead Neanderthals

Dead_N

Alors je repense au récent concert énorme, éprouvant, éreintant, monolithique des Dead Neanderthals pendant l’exigent Gaffer Fest. Du jazz/noise si on veut aller vite mais surtout un bloc rugueux dans la tronche, porté par un souffle monocorde de 40 minutes. Le souffle de la guerre, la salive perdue dans la soupe. Merci David de faire vivre nos terroirs, merci Gaffer Records de donner un nom à nos terreurs, ça nous apaise.

Suivez la suite de notre série T’écoutes quoi quand tu bois ? EP02, EP03, EP04, EP05, EP06

Wine and Noise sur Facebook.


Crédit photo : David Large

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