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Quand les festivals de musique français s’aventurent en Asie

Voyages organisés, documentaires, coups (de baguette) d’un soir, festival exportés, nos festivals français n’aiment que trop voyager et en faire profiter leur écurie et leur public. Certains programmateurs hexagonaux cultivent notamment un certain penchant pour l’Asie. Loin de vouloir dresser une liste exhaustive de festivals ayant exporté leur concept en Asie, on voulait vous raconter trois expériences diverses, plus ou moins réussies qui appartiennent à un passé proche des musiques actuelles, avec Les Siestes Électroniques, Les Trans Musicales et Les Nuits Sonores.

Les Sieste Électroniques au Vietnam

A l’occasion de l’année de la France au Vietnam, et en partenariat avec l’Institut Français et le Musée du quai Branly, Les Siestes Electroniques s’envolent mi-octobre 2013, au Vietnam pour une session d’expérimentations diverses. Comme l’équipe du festival l’a prouvé à travers ses éditions toulousaines et parisiennes (mais aussi à Berlin, Riga, La Haye, Le Caire, Kyoto, Montréal, Brazzaville, Abu Dhabi, Montevideo), elle a tenu à enregistrer et retransmettre son amour pour les musiques électroniques, ethniques mais surtout à la marge. Avec, toujours, un penchant pour ce qu’on n’entendra jamais à la radio ni dans les SMAC de France.

Ces amateurs de musiques aventureuses ont apporté en bagages en soute Vincent Moon, cinéaste de La Blogothèque (à l’origine des Concerts à Emporter), Laurent Jeanneau, ethnomusicologue (vu chez le label Sublime Frequencies), et Jean Nipon, dj producteur (ClekClekBoom, Karat, Institubes, L.I.E.S) et même Théo Muller (Midi Deux) pour qu’ils se produisent sur place, projettent et jouent en terre (presque) inconnue. Un film de 30 minutes (et un carnet de bord) retrace leur histoire. Entre galères et moments suspendus à un fil, le voyage y est géographique et intérieur.

Les Trans Musicales à Pékin

Rebelote avec l’année de la France en Chine, fêtée comme il se doit par les Trans Musicales et son fantasque programmateur à Pékin. Une virée qui fait écho aux amours du nez fin de Jean-Louis Brossard pour l’empire du milieu. En effet, dès 2004, ce Jack Kerouac encore bien vivant avait déjà pris goût à la musique indé chinoise et programmé à Rennes la figure respectée de l’underground électro Wang Leï. Un an plus tard, avec sa clique de Bretons, il s’envole pour Pékin avec la crème de la french touch, de la world, du punk et de l’electro (Big Buddha, Bikini Machine, Bobby Hardcore Liberace, Danyel Waro, Denez Prigent, Digicay, DJ Morpheus, Gotan Project, Missill, Pat Panik meets Netik, St Germain et X Makeena) et retrouve Wang Leï ainsi que IZ, cette fois-ci sur leurs terres.

Le Festival Trans en Chine prend ses quartiers dans le parc de Chaoyang, en plein cagnard estival, loin des problématiques météorologiques que représente un festival rennais… en décembre. L’édito le rappelle : « c’était la première fois qu’un festival de musiques était organisé en plein air en République Populaire de Chine. » Rien que ça. Vous pouvez retrouver des photos ici. Un documentaire a bien été tourné par Thibaut Boulais pour TV Rennes mais n’est hélas plus disponible au visionnage.

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Les Nuits Sonores à Shangaï, à Yokohama et à Séoul

Dans la famille des aléas des expériences françaises en Asie, les Nuits Sonores vont pâtir d’une période de deuil national (comme les Siestes Electroniques cinq ans plus tard) couvrant le jour-J d’un de leur premier événement en Chine, suite au tremblement de terre au Sichuan, en 2008. Ah et, super manque de bol, par le passage de la flamme olympique le lendemain même dans la rue du club, le Bar Rouge, situé sur le toit d’un immeuble de Shangaï. Pour leurs premiers pas en Chine, c’est pourtant la garde rapprochée qui s’en est envolée : Agoria, Oxia, José Lagarellos et les frères Spitzer. Quoi de plus lyonnais (bon OK, Oxia est de Grenoble) ? Quoi de plus Arty Farty ? Quoi de plus Nuits Sonores ? Nada.

Un voyage en Asie qui nous fera penser à un autre, un peu plus houleux, un an plus tard au Japon à Yokohama à l’occasion du 150e anniversaire de l’ouverture du Port de Yokohama et du 50e anniversaire du jumelage Lyon – Yokohama, avec une soirée 10%% Nuits Sonores une fois de plus avec Bastardgraphics, Flore et Jun Matsuoka. Problème : la salle du Yokohama Creative City Center restera littéralement déserte.

Vous pouvez aussi retrouver la dernière escapade des Nuits Sonores en Asie en décembre 2016, ici en vidéo à Séoul, en Corée du Sud, édition qui a tenu ses promesses avec Cheveu, Zombie Zombie, Turzi (en solo), We Dance et Yamagata Tweakster, le tout dans un « contexte de mobilisation citoyenne et étudiante massive (Libé titrait le jour-même « Les Sud-Coréens vivent une sorte de mai 68 ») », selon les dires d’Arty Farty.

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4 commentaires

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Thomas L 04.05.2017

Le lien du site Mémoires de Trans fonctionne pour moi.

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Romain 04.05.2017

Le player se lance ?

Romain 04.05.2017

Il ne marche pas chez nous. Chez vous oui ?

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