MENU
En lecture PARTAGER L'ARTICLE

Playlist du mardi : Ces artistes dictateurs

Constituée de Cabaret Voltaire, Rebotini, Public Enemy et plein d'autres.

Choisir la dictature comme thème dans l’écriture d’un morceau ou d’une oeuvre n’est pas du goût de tout le monde. Elle peut cependant être abordée aussi légèrement que possible. En pleine transition électronique des 70′, où la musique industrielle flirte avec celle de Kraftwerk, l’influent groupe anglais Cabaret Voltaire sort le titre Do the Mussolini. Une froide et brute peinture de la dictature sur fond de voix fantomatiques et d’images de Mussolini.

Des années plus tard, de l’autre côté de l’Atlantique, une bande de joyeux déglingués invente le Gipsy Punk et imagine une partie de pêche entre Mussolini et Staline. Chez Sasha Baron Cohen, ça n’est pas le Gipsy Punk mais plutôt le Dictator Rap. Sous son pseudo Aladeen, dans The Dictator, il pose ses textes sur la prod de Dr Dre sur Still Dre. Moins marrants, cette fois-ci mais tout aussi talentueux, Anthony and The Johnsons titrent une métaphore d’un coeur torturé par Hitler In My Heart. Une complainte, un désamour profond qu’exprime la sublime voix d’Antony Hegarty (que l’on compare à celle de Nina Simone).

Un intrus (pour le kiff), cette fois-ci, Kanye West dont la chanson Big Brother n’exprime pas la personnification de la dictature à la Georges Orwell, mais juste un hommage à Notorius B.I.G. Cependant, rien que le fait de savoir qu’il a un peu d’amour pour quelqu’un d’autre que lui-même, ça nous a fait chaud au coeur. Toujours du côté du rap, même si les prestations live de Public Enemy ne sont plus si fringantes qu’elles l’ont été, leur texte coup de poing Hitler Day est resté dans les annales. Il rappelle aux Occidentaux le paradoxe de saluer la découverte de l’Amérique par Christophe Colomb et d’avoir en horreur l’holocauste.

Qui a dit que la musique électronique ne s’entichait pas des thèmes dictatoriaux ? Arnaud Rebotini nous a certes un peu déçu d’avoir coupé sa moustache, il n’en reste pas moins l’un des producteurs français les plus talentueux de ces dernières années, faisant du neuf avec du vieux et voguant dans ses différents projets entre blues et techno. Et pour se payer une bonne tranche d’hard tek, Micropoint n’a rien à envier à Manu le Malin, avec ce titre d’ultra-violence, Harder Than Hitler.

Partager cet article
0 commentaire

0 commentaire

Soyez le premier à commenter cet article
Chargement...
Votre commentaire est en cours de modération
Merci
Une erreur est survenue lors de l'envoi de votre commentaire
Sourdoreille : la playlist ultime
Toutes les playlists

0:00
0:00
REVENIR
EN HAUT