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Mesparrow, artiste totale

Mesparrow, ça fait un moment qu’on vous en parle. En studio (lire notre mini-chronique ici) ou sur scène, on craque pour cette pop expérimentale traversée de boucles de voix. Voici maintenant l’interview. Avec en cadeau, quelques albums à gagner.

 

Tu as eu une période rock lors de tes années lycée. A quel moment es-tu devenue Mesparrow, cette fille au flow apaisant ?

J’ai démarré Mesparrow à la fin des Beaux arts en 2007, Mesparrow c’est vraiment l’association de mes différentes facettes : la performance, le visuel, les voix travaillées en harmonies, et une sorte de tension qui vient du rock.

Lorsque tu étudiais aux Beaux-Arts de Tours, as-tu utilisé tes doigts et ton talent pour créer autrement qu’avec un piano ?

Oui, même avant les Beaux-Arts, car j’ai étudié le textile pendant deux ans, et je suis allée aux Beaux-Arts avec l’envie d’agrandir les possibilités artistiques (faire de grandes installations textile, dessiner,…), et puis j’ai très vite découvert des artistes vidéastes et performers, et me suis plongée dans ce travail de performance.

D’ailleurs, aimerais-tu que d’anciens camarades artistes réalisent certains de tes clips ?

Le travail vidéo des Beaux-Arts est assez différent d’un clip, et à part les vidéos de mon amie Pascaline Blanchecotte qui a fait mes deux premiers clips et qui a fait les Beaux arts de Nantes, il n’y a personne de ma promotion de Tours qui soit vraiment dans une esthétique vidéo qui corresponde à l’image que je cherche. Mais il y a par contre des travaux qui m’inspirent pour la scénographie.

Quand on est si attachée aux boucles et aux libertés qu’elles permettent, comment aborder un album qui, lui, restera forcément figé ?

C’était la question la plus sensible pour moi, et finalement on est parti des boucles et de la voix comme élément central, et comme il fallait les figer, et les emmener ailleurs, j’ai choisi de travailler avec Thomas Poli et Peter Deimel le grain, les arrangements qui apportent quelque chose de vivant, des profondeurs, pour contourner ce problème « d’absence du corps, du live, de l’image ». On s’est dit qu’on allait travailler le son comme des images. de manière à emmener l’auditeur ailleurs, lui ouvrir des portes.

De quoi es-tu le plus fière, dans ce disque ? A l’inverse, quelle a été ta principale frustration ?

Je suis très fière de ce disque, de ce qu’on a réussi à faire avec Peter et Thomas, j’ai eu tellement de chance de les rencontrer, je crois qu’on avait tous les trois la même envie : utiliser le travail de studio comme une résidence où l’on déciderait d’une démarche, et hop on foncerait tous dans la même direction. On avait vraiment envie d’expérimenter, tout en étant dans l’écoute, le ressenti de la musique. Ça m’a fait peur à certains moments, car je ne m’étais pas dit : « je veux arriver à tel résultat« , donc il y a eu des doutes, dus au manque de recul aussi. Mais au final, maintenant que j’ai pris du recul, je suis super contente !

Sur scène au Divan du Monde, on a remarqué que tu avais une lumière soignée. C’est finalement assez rare. C’était un souci de départ pour la tournée ou plutôt une opportunité que tu as saisi ?

C’était une envie que j’avais depuis longtemps, ça faisait déjà au moins 6 mois que j’avais rencontré Luis, mon Ingénieur lumière, et donc, plusieurs mois qu’on réfléchissait à une scénographie légère, vaporeuse, qui signifie de manière subtile un dédoublement, (comme mes voix), et donc le tapis miroir, les lumières qui s’y reflètent, les ombres, etc. J’aime beaucoup l’utilisation des lumières dans la danse contemporaine, et Luis et moi avions cette envie de créer un tableau pour chaque chanson. Le visuel est important pour moi. En fait, j’aime avoir une démarche globale.

Y-a-t-il une de tes chansons que tu préfères particulièrement jouer sur scène ?

Ça change régulièrement, il y a toujours des morceaux qu’on préfère à certains moments et d’autres à d’autres moments… ça suit les humeurs.

Pour finir, en tant que participante à la 16e édition du festival Les Femmes S’en Mêlent, quel est le point d’inégalité qui t’exaspère le plus en 2013 ?

Je ne sais pas, je n’ai pas à me plaindre dans la musique, je me sens à égalité avec les musiciens hommes. Les Femmes S’en Mêlent c’est plus une manière de mettre en avant des démarches artistiques affirmées.

• Concours •

Parce qu’on sait que vous l’aimez aussi, on a cinq exemplaires de « Keep This Moment Alive » à vous faire gagner. Pour tenter de récupérer le vôtre, écrivez-nous à l’adresse concours@sourdoreille.net (Objet : Albums Mesparrow) avant le 8 avril à 17h. Bonne chance.

 

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