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Longue vie au Hors Bord Festival

Canicule et tempête, y’a que ça de vrai pour se sentir vivant. Le corps a besoin d’être salement secoué pour que l’esprit s’en rende compte. Retour sur cinq concerts qui nous ont marqué lors de cette première malchanceuse mais si prometteuse édition du Hors Bord festival et ses 10.000 participants à Bordeaux. On laisse aux autres l’occasion de parler de la météo et on fait un petit focus sur les concerts et les sets de Vril, Leon Vynehall, Bonnie Banane, Whomadewho et Lenparrot.

Lenparrot

Lenparott

Vous avez beau être dans un petit festival et plutôt bien référencé dans la sphère indie pop, quand il fait 25 degrés et que vous jouez à 19h à proximité d’un terrain en pelouse situé non loin d’un bar, vous êtes foutu. Mais ne vous en faites pas, des concerts pour des gens debout en train de danser, vous en referez, surtout si vous faites de la pop aussi belle que celle de Lenparrot. En plus, avec une sono comme celle du Hors Bord, même les picolos-chapeaux-lunettes-pintes-clopes vous entendront à 40m.

Bonnie Banane

En voyant Bonnie Banane débarquer sur scène qu’on ne connaissait ni d’Eve ni d’Adam, les tentatives de rapprochement culturel fusent : est-ce que ça ferait pas penser à du King Krule à la prod ? Ou du Mount Kimbie ? Ou peut-être du Mykki Blanco ? Le temps d’en parler que l’instru devient plus Flume-sque. Au chant, on penchera pour une analogie avec Marie Madeleine, pas totalement dénuée d’a priori : une voix qui manque de puissance et de justesse en live par rapport à l’ambition affichée. Mais de tout ça, on retiendra une belle patate prise dans notre face et des productions studio hyper excitantes.

Whomadewho

whomadewho

Dans la programmation concert tournée sur les formations électroniques du premier jour, la valeur sûre a, comme prévu, assuré. La pop des Whomadewho persiste et signe un concert aussi festif que prévisible annonçant un week-end sans fausse note. Détendue sur scène, la formule dandy punk est une machine à danser que seul le gong de fin de soirée peut arrêter.

Vril

Ah, enfin de la techno. Non, parce que vous êtes bien gentils avec vos mélodies, vos guitares et vos voix, mais ce qu’ils veulent les jeunes, c’est bien du kick. Attention, ils ne veulent pas tous de la techno au kilomètre. Les autoroutiers Adam Beyer, Chris Liebing ou Marcel Fengler, c’est bien sympa, les militaires Paula Temple, Perc ou Len Faki, pourquoi pas ? Non, la techno peut aussi être une évasion aussi variée et surprenante qu’un bon film de science-fiction. Vril a signé notre meilleur moment du festival. Parfait.

Leon Vynehall

C’est celui qu’on attendait le plus, alors forcément après une nuit de dépravation non-homologuée par Christine Boutin à l’IBOAT, la house est arrivée comme une caresse. La promesse d’un jour sans fin. Deux heures de set du nouveau maître de la house européenne qui vient titiller les plus installés Young Marco ou Motor City Drum Ensemble au peloton de tête. Si parler de voyage dans un DJ set est un cliché, les histoires à l’eau de rose ont aussi droit à leur moment de vérité. D’un début planant et minimaliste, Leon Vynehall a ensuite réussi la prouesse de placer tube house sur tube house sortis de derrière les fagots, sous le regard protecteur de la grue, non loin de la scène. Les éléments électriques se sont enfin déchaînés face au mage Vynehall, les cheveux au vent en proie à l’apocalypse. Le reste, vous le savez, se passe sur le site de Météo France.

Crédits photos : Janeb
Photo en une : Nico Duff Photography
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