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Le retour du Droopy du Folk

Turner Cody est unique en son genre. Le genre cowboy-poète, le genre à qui on a envie de dire : « j’aime bien ton style, duc ». Il a 3 thèmes de prédilection : l’amour, la solitude et le whisky. Il faut dire que ces 3 choses là vont bien ensemble, pour peu qu’on n’ait pas trop de chance en amour.

« But now I’m crying in my whisky
in this lonesome land of Dixie
For my baby just to kiss me one more time. »

Son dernier album « Hiding in Plain Sight » s’ouvre sur une ballade nommée « Bed of Roses ».
Une chanson sans prétention, d’une simplicité extraordinaire et d’une nonchalance à faire pâlir un paresseux albinos. Mais c’est une magnifique chanson. Et ce n’est ni sa première, ni sa dernière.

Turner Cody est un peu le Droopy du folk. Même dans les mélodies les plus joyeuses, ça sonne toujours un peu triste. Il  écume les bars de Brooklyn et d’Europe depuis plus de 15 ans avec autant d’album à son actif. Alors, oui sûrement, il pourrait céder à la tentation d’une musique plus « moderne », à la tentation d’un songwriting plus novateur. Mais il ne ré-invente rien, ni la musique en général, ni sa musique en particulier.

Tout simplement parce qu’il s’en fout.
Parce que ce n’est pas ce qui est important.

Ce qui compte pour le poète, c’est la poésie.
Ce qui compte pour le songwriter, ce sont les nouvelles mélodies, et c’est raconter de nouvelles histoires, trouver de nouvelles façons de romancer ses heureux malheurs.
Ce qui compte pour l’auditeur, c’est de pouvoir écouter 40 fois le même morceau la même journée, et de l’aimer toujours un peu plus.

Avec Turner Cody, il ne pourra jamais en être autrement. Et c’est la chose la plus rassurante qui soit. Savoir qu’il sera toujours là à écrire de belles chansons, dans son style inimitable, que lui même n’arrive pas à caricaturer. Et ce ce n’est pourtant pas faute d’essayer.

« I don’t know how I feel about whisky,
But I know how I feel about you. »

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1 commentaire

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Pierre-Henri 29.09.2016

Article clair et bien documenté. Ce bonhomme m’a tout de suite fait penser à Graeme Allwright. Mais cela , c’était avant. :)

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