Les fanatiques du punk ne sont pas sans savoir que la date d’anniversaire des 40 ans d’ « Anarchy In the UK » est passée. Pour célébrer le mouvement, une exposition sur les Sex Pistols a été organisée.
En novembre 2016, Joe Corré, le fils de Malcolm McLaren et de Vivienne Westwood, deux icônes des heures de gloire du punk, s’insurgeait déjà dans le Guardian que le punk ne soit plus qu’une marque à la con appartenant au gouvernement et aux entreprises (si bien qu’il a poussé la comparaison à McDonalds). Il n’y a pas de doute pour lui, cette exposition est soutenue par la reine d’Angleterre (et le FBI) que les amis de son papa bénissaient, railleurs, dans le fameux « God Save The Queen ». Non content que les Sex Pistols aient détruit l’hymne national pour finalement se retrouver dans les musées, Joe Corré a décidé de prendre grand soin de l’héritage familial.
Parce que le punk reste du punk et que ces histoires d’institutionnalisation lui semblent aberrantes, le monsieur a mis le feu à l’équivalent de près de 7 millions d’euros de souvenirs punks. Sa collection comprenait des vinyles rares, des vêtements de scène de Johnny Rotten et Sid Vicious mais encore bien d’autres trésors pour les aficionados. Il s’est aussi fait un point d’honneur à ajouter à ce beau feu de joie les effigies de politiciens. Un acte de défense des idéaux punk qui n’a pas plu à tous… Si sa maman était présente à cet événement, John Lydon aka Johnny Rotten a appelé Joe Corré un « selfish fucking lingerie expert » (pas besoin de traduction, ça nous parait plutôt clair) suggérant une vente dont les fonds auraient été reversés à une œuvre de charité ou auraient servi à offrir des guitares à des jeunes sans le sou. C’est d’ailleurs ce que Joe Corré avait d’abord eu en tête puisqu’il avait mis une grand partie de sa collection punk en vente sur eBay dans l’espoir d’arriver au million de Livre sterling. Visiblement bien énervé que les enchères n’atteignent que la « modique » somme de 62 000 pounds, il a préféré tout brûler. De toute façon, Joe Corré accuse la charité et puis « qu’est-ce que l’on peut bien attendre de la distribution de 28.000 guitares » ?
Photo en une : Ki Price/Getty Images
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