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Le Festival d’Ile de France fête les Balkans

Vagabondes. Quelles musiques pourraient l’être plus que celles jouées par les Tziganes, transmises oralement par des peuples nomades ? En célébrant les Balkans à la Ferme du Buisson, samedi 26 dernier, notre festival banlieusard chouchou a fait honneur à sa thématique annuelle. On nous avait annoncé une fièvre des Balkans ; la température y fut belle et bien montée sous le caravansérail de la ferme.

Venus en famille se régaler du méchoui à la bulgare précédant le concert, c’est ventre plein et écharpe au cou que les festivaliers ont commencé la soirée. Pas dans les meilleures conditions pour danser, en somme. Si le réveil est progressif dans le public, sur scène, Ivo Papasov n’est pas venu faire des claquettes. Dégainant sa clarinette dans un solo pyrotechnique aux multiples couleurs, celui que son peuple appel l’Ağa (le maître) annonce la couleur. Doucement, nos cerveaux se retournent. Progressivement, la salle dodeline, tel le serpent charmé par la flûte. Les âges et les styles se mêlent dans un balancement synergique.

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Pourtant, on avait douté en arrivant au bar une heure plus tôt. On l’avait vu, bedonnant, posé dans sa chaise de camping un air satisfait à moitié hagard. Que nous étions débiles : le maître préparait son diaphragme. Pendant une heure et demie, il nous régale de sa « musique de mariage », mélange de folklore tzigano-turc, de jazz et de musique contemporaine qui a fait sa renommée internationale.

Parfois, Ivo nous laisse respirer et invite sa femme, la chanteuse Maria Karafizieva. Enchanteresse, elle nous envoûte de son vibrato lyrique. L’émotion nous gagne, puis les musiciens virtuoses reprennent de plus belle. Le public danse, heureux.

Après un rappel généreux, Ivo Papasov & his Wedding Band quittent la scène dans un tonnerre d’applaudissement. L’assemblée ahurie peine à s’en remettre. Heureusement, les bières sont fraîches et peu onéreuses. On se remémore les meilleurs moment de ce concert magique, et c’est à peine si on entend le violon taraf du Mahala Raï Banda jouer ses premières mesures.

Originaire du quartier tzigane de Bucarest, le Mahala Raï Banda mêle violons et accordéons traditionnels à un brass band aux accents ska et une vigoureuse section rythmique basse/batterie. Ambiance fanfare balkanique garantie. Voyage direction Guca (mythique festival serbe, Mecque balkanique pour le pèlerin amateur de trompette et de vodka). Voici venu le temps de la danse. Le groupe interagit avec la salle. L’ambiance est familiale. Le public ? De joyeux enfants sautant dans tous les sens. Ça danse le rock à deux, à trois. Ça fait des rondes, ça lève les genoux. Quel joyeux bazar. Quel plaisir de se sentir rassasié de musique et de danse à l’issue de cette soirée.

Merci festival d’Ile de France. Merci ferme du Buisson. On reviendra.

proud

Crédits photos : Balkan Fever © Olivier Hoffschir / La Ferme du Buisson, Noisiel (77) / 26 septembre 2015

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