Il y a un peu trop de concerts cools à Villette Sonique, le festival qui se tient à Paris du 27 mai au 1er juin à la Villette : la venue de Ty Segall & The Muggers, les 20 ans du label Versatile, Helena Hauff, JC Satan, les Pachanga Boys, Frustration, plein de rockeurs qui font du bruit et de producteurs électro qui font des expériences, un village label, des concerts gratuits, etc. Un angle à trouver… Un angle à trouver… « Luigi, t’as un angle pour Villette Sonique ? – Y’a pas mal de trucs africains et orientaux, non ? – Plus ou moins – Fais un truc là-dessus. Ou non, fais un zoom sur toutes les musiques cheloues qui viennent d’endroits encore plus lointains… – Oui, enfin tout sonne chelou chez eux, non ? – Démerde toi – Ok, merci Luigi »
Ata Kak – Ghana
Vendue par un vendeur ambulant de Cape Coast au Ghana par Brian Shimkovitz aka Awesome Tapes from Africa (invité l’année dernière par Villette Sonique, voici notre portrait) en 2002, la cassette Obaa Sima aurait bien pu ne jamais arriver à vos oreilles. C’est ça le boulot de Brian : dénicher des cassettes en Afrique pour faire connaître des grands unknown artists. Ce tube de rap expérimental ou leftfield rap ghanéen n’est qu’une petite pierre dans l’édifice construit par Atta-Owusu aka Ata Kak. Samedi 28 mai – Grande Halle de la Villette – 20h.
No Zu – Australie
Le coup du style indéfinissable « tellement c’est original », vous l’avez entendu des trentaines de fois. Mais il faut bien le confesser quand on pense comme tout le monde. A part un beat régulier de percus en rafales, pour le reste, No Zu part en sucette. On aura noté du dub, de la fanfare, du dancefloor de roots, de la house, des sons japonisants, de la synth-pop (on continue ?), de la musique psychédélique, du kitsch, beaucoup de corps qui s’entrechoquent et des masses de déguisements. Démerdez-vous (encore). Dimanche 29 mai. Jardins du Parc de la Villette /Gratos.
Kamasi Washington – Etats Unis
Badbadnotgood, Flying Lotus, Floating Points, l’armée des jazzeux qui plaisent aux djeuns est arrivée. Avec Flying Lotus qui s’est aventuré dans la musique expérimentale et le hip-hop, Kamasi Washington est probablement le plus populaire. D’ailleurs le second est signé chez le premier. En redéfinissant comme il se doit le jazz du Larousse avec le mot psychédélisme, il est à peu près tout ce dont auraient rêvé Patti Smith et Robert Mapplethorpe pendant leur bohème passée. Mercredi 1er juin. Philarmonie 2 / Cité de la Musique – 20H30.
Boredoms – Japon
C’est probablement notre meilleure découverte du festival (han mais les incultes, quoi…). Ce qu’a enfanté l’avant-garde rock d’Osaka de meilleur. Le groupe Boredoms est aussi mythique qu’expérimenté : cela fait 30 ans qu’ils ont sorti leur premier disque. Ceux que certains journalistes se sont amusé à appeler « japanoise » auront bien du mal à passer sur les ondes principales étant donné la longueur de leurs morceaux, oscillant de 8 à 25 minutes. Samedi 28 mai – Grande Halle de la Villette – 20h.
Suuns – Canada
La montée infernale continue avec Suuns. Le groupe canadien ne s’est toujours pas défait des ses boucles de rock électronique infinies, album après album. Au vu du dernier disque en date, Hold/Still, sorti plus tôt cette année, la transe se fait encore insidieuse, douce et ne propose toujours pas de point de retour. Lundi 30 mai. Cabaret Sauvage- 19h30.
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