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Kaang, poésie électro-maloya

Génération Soundcloud présente : Kaang, duo de musiques maloya, électronique et du monde composé du Réunionnais Labelle et du Sud-Africain Hlasko. Une proposition mystique et ambient.

Comme les années 60 ont regorgé d’explosions créatives, à la suite de rencontres de cultures, comme le psychédélisme américain avec les musiques indienne et africaine, essayons de croire en les vertues d’Internet, notre super-média « à boire et à manger ». Faisons un effort.

Vous remarquerez qu’on a souvent tendance à faire comme nos mamans. Il n’est pas inutile de savoir que celle de Hlasko, producteur, poète et chanteur sud-africain moitié du groupe Kaang, écoutait cette « musique un peu bizarre » : Nico, la chanteuse du Velvet Underground, Pink Floyd, Grace Jones, etc. Ainsi va le monde. Ce n’est pas notre faute.

Il n’est donc pas incompréhensible que Hlasko, après quelques échanges par mail interposés, se soit pris d’affection pour Labelle, producteur réunionnais qui a grandi à Rennes, de passage en tournée sur ses terres du sud. Ensemble, ils explorent et se retrouvent autour de la mythologie des Bushmen (ou Bochimans), une ethnie ancestrale d’Afrique australe opprimée, dans laquelle le Kaang est le créateur de tout. Les textes Hlasko parlent d’animisme, des rapports entre la nature et la technologie, la sexualité, le voyage, accordant une large place au mysticisme. Et parle même à la pluie. Oui, ça reste une sorte de rêve depuis que l’homme pense, de faire tomber la pluie. A deux (avant que Kaang ne prenne forme officiellement), ils enregistrent les morceaux « Néo » et « Lait sacré » (feat. Boogie).

Labelle – Lait Sacré (feat. Boogie & Hlasko)

Chez Hlasko, la musique et la poésie sont une histoire de famille. Né à Johannesburg d’une mère du Lesotho, il commence à composer en 2010 lorsqu’il chope son premier ordi. Petit fils d’un pianiste de jazz sud-africain, il baigne dans les disques de Pink Floyd de sa mère et le rock progressif anglais.

Mais c’est bien la poésie qui l’absorbera complètement. Depuis longtemps, il rédige son journal en Sesotho, langue du Lesotho, puis viendra la poésie en anglais. Comme dit plus haut, les sujets sont vastes, redonnent ses lettres de noblesse au mot « primauté » et parlent du vivant et du sage.

Mais Labelle n’en a pas fini avec son pote Hlasko. Devenu un grand activiste rennais, titulaire de plusieurs programmations aux Trans et un tremplin jeunes talents à Astropolis, Labelle bat des records. (Label = record, vous avez compris la finesse du trait ?). Après avoir conquis la Bretagne et la France, le producteur fan de la techno de Détroit revient à la Réunion où il compte s’inspirer de la culture locale et développer des projets hybrides alliant le présent et l’ancestral, l’électronique et le mythologique, l’orient et l’occident. Ainsi naît Kaang, projet d’ambient maloya apaisant, mais pas que. Une découverte dont on ne se serait pas passé.

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