MENU
En lecture PARTAGER L'ARTICLE

Jonathan Wilson, l’héritier folk

On avait découvert Jonathan Wilson à peu près comme tout le monde, il y a deux ans. C’était à l’époque de “Gentle Spirit”, premier album qui avait soufflé son petit monde, avec une  musique où folk et psychédélisme cohabitaient de belle manière. Avec « Fanfare », le clou est enfoncé.

Le casting fait trembler : Messieurs David Crosby, Graham Nash, Jackson Browne et Patrick Sansoone de Wilco. Entre autres (on s’excuse pour les absents). Peut-être pas les noms les plus modernes et hypes qui soit, lorsqu’on défend un album en 2013. Non, pour être en phase avec son époque, « Fanfare » aurait probablement du sortir à la fin des années 60 et se vendre comme des petits pains dans les coins de rue de Laurel Canyon, quartier mythique de Los Angeles qui a vu naître une certaine idée du rock. Celle de Crosby et Nash, justement. Le genre de gars qui ne se déplacent pas dans ton beau studio pour te faire plaisir, mais bien parce que tu portes en toi un son qui leur est cher.

Or, c’est précisément là où Jonathan Wilson excelle : assumer un héritage, aussi lourd soit-il, et ne jamais craindre de regarder dans le rétro. 

On a souvent défini la musique de Jonathan Wilson comme psychédélique. C’est vrai qu’elle l’est. En cause, l’amour pur et inconditionnel porté par l’Américain à Pink Floyd. Mais celui qui s’enferme s’étouffe. Et Jonathan Wilson a les idées trop larges pour se laisser prendre au piège. Tour à tour, il convoque l’esprit de Bob Dylan (on fait comme s’il était mort) sur Love to love,  Illumination nous ramène furtivement à la fougue électrique d’un Neil Young. L’intro de Fazon est là pour nous rappeler que l’animal peut également lorgner sur des horizons jazzy. 

Pourtant, pour être tout à fait honnête, si on avait écrit ces lignes dès la première écoute achevée, on aurait été un peu sec, perdu par ce son un peu trop parfait et sur-produit pour y dévoiler toute son âme. Laissez-vous donc le temps. C’est souvent le propre des bons disques. On finit avec, selon nous, la plus belle ballade du disque, Desert Trip.

CONCOURS : Sourdoreille étant partenaire de cet album, on a quelques cadeaux pour vous : un vynile et deux disques de « Fanfare » sont au chaud et n’attendent que vous. Pour gagner, un petit mot doux à concours@sourdoreille.net est à envoyer jusqu’au mercredi 30 octobre à 12h. Les gagnants seront avertis par mail dans la foulée. 

Partager cet article
0 commentaire

0 commentaire

Soyez le premier à commenter cet article
Chargement...
Votre commentaire est en cours de modération
Merci
Une erreur est survenue lors de l'envoi de votre commentaire
Sourdoreille : la playlist ultime
Toutes les playlists

0:00
0:00
REVENIR
EN HAUT