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Goldwave, en eaux profondes

Caen, nouvel écrin de la création musicale française ? On l’a toujours dit. Après Superpoze, Fakear, ou encore Concrete Knives, voilà Goldwave, un quintet qui démontre en cinq morceaux qu’il faudra désormais compter sur eux. Ils seront en concert ce mercredi 24 juillet à la Plage de Glazart pour la soirée programmée par nos confrères de Novorama, c’est gratuit, faites-vous plaisir.

On a découvert Goldwave à la fin de l’année dernière, quand les températures flirtaient avec le zéro, et on se disait alors que leur son s’accompagnerait bien d’un verre de vin chaud. Aujourd’hui c’est dehors qu’il fait chaud, et on vous propose de revenir un moment sur leurs mélodies d’hiver, histoire de se rafraîchir un peu le cœur.

Le premier morceau qu’on a entendu, c’est d’ailleurs un remix : celui, magique, de Snow par Superpoze. Un morceau en forme de tunnel aspirant, planant et majestueux, qui s’inscrit dans la droite lignée de son EP « From The Cold ».

On retrouve la version originale de ce titre sur l’EP que Goldwave a sorti l’année dernière chez Deux Minutes Trente, « Night Lights », aux allures de grand-messe. Sombre et hanté, il s’ouvre sur la piste éponyme, pont suspendu entre notre monde et le leur, où les guitares sont reines. Petit à petit nos yeux s’habituent à la pénombre, et on se rend compte qu’on a pénétré dans une immense salle voûtée parcourue de courants d’airs. Debout au centre, les cinq musiciens font vibrer leurs instruments et leurs voix, convoquent Foals, Alt-J, U2, Balthazar.

Oscillant entre piano-voix dépouillé et guitares hallucinées, Sunshine cogne contre les murs, brillante et magistrale. Elle laisse sa place à la mélancolie agitée de Soft Silk, et puis c’est la plongée en eaux profondes : Snow, qui démarre dans l’extrême douceur pour mieux exploser. Cet art du basculement à mi-chemin, de la tension prudente, c’est un peu la patte des Caennais. Comme s’il fallait d’abord observer en surface, tranquillement, pour ensuite aller plus profondément, vers le fond des choses.

Le mot de la fin sera frénétique : sur 8th of November, tout s’accélère. Guitares, claviers et batterie hurlent d’une seule voix leur espoir. A noter que le titre a été joliment illustré par un clip réalisé à partir d’images tirées du film « Wings of Desire » de Wim Wenders.

Après un passage à Carhaix ce weekend où ils représentaient la sélection caennaise pour les Jeunes Charrues, ils seront en concert ce mercredi 24 juillet au Glazart (Porte de la Villette, Paris) pour la soirée Novorama. Un concert les pieds dans le sable à ne pas manquer, puisqu’ils seront accompagnés des prometteurs Jaguars, eux aussi armés de leurs guitares.

 

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