Une fois le retour du vintage passé de mode, les vrais fans de vinyles seront encore heureux d’apprendre cette nouvelle. Une simple imprimante 3D permet de presser ses propres vinyles. La révolution est en marche, reste à parfaire une qualité pour l’instant très médiocre.
Les vinyles que vous dénichez dans les bacs sont pressés en séries, avec un minimum requis de 200 exemplaires. S’il n’est pas nouveau de pouvoir presser ses propres disques à l’unité, la révolution en cours se niche dans l’aspect home-made. Pour indication, en passant par un professionnel, il faut compter environ 30 euros pour un douze pouces limité à 14 minutes d’enregistrement par face. Le 45 tours se chiffrent aux alentours de 20 €. Autrement dit, se faire presser la galette constitue un investissement nécessitant réflexion. La donne pourrait changer.
Amanda Ghassaei, ingénieure spécialisée en nanotechnologies, s’intéresse aux interfaces de manipulation de médias numériques. Dans ces vidéos (attention, accent américain prononcé), elle montre avec quelle simplicité une imprimante 3D suffit à presser un vinyle. Ceux qui s’attendent à un disque de qualité seront déçus, la Californienne n’ayant pas encore réussi à dénicher un taux d’échantillonnage correct. Avec une qualité quatre fois moindre à celle d’un MP3, c’est pour l’instant une musique truffée de parasites qui tourne sous le diamant. Mais avec le perfectionnement des prometteuses imprimantes 3D – un autre chercheur parle de construire carrément une maison – et le travail acharné d’Amanda, tout laisse à penser que le vinyle maison a de l’avenir.
La plus grosse crainte doit aujourd’hui se situer chez les rares disquaires indépendants qui avaient su profiter du renouveau du vinyle pour survivre. Le jour où la qualité sera là, le piratage s’installera et leur métier aura certainement du mal à subsister.
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