Fin juillet, le festival électro qui colore nos étés français revient pour son édition 2019. Un programme sur-alléchant peuplé de monstres de papier, de mains (musiciennes) de fées, d’artisans spé-récup à destination d’êtres humains attentifs, excentriques et jouisseurs. Bienvenue à Château Perché.
Chaque année, une part non négligeable du gâteau hexagonal se peuple de festivals. Quelques 7 millions de Français (7.200.000 en 2018), soit 1 sur 10 tout de même ma bonne dame, font le choix de dépenser leur pécule dans de la bière de soif coupée à l’eau, afin de réunir neurones et proches amis dans le but d’un sweet sixteen annuel qu’ils raconteront à l’envi, dans les détails, les mois suivants. Pour la beauté du geste. Pour l’amour du cri.
Dans la masse d’événements d’un ou plusieurs jours, en territoire urbain ou cambrouss-ié, en plein air ou bien abrité, de nuit comme de jour, le choix à faire, quel que soit le domaine, est draconien. La concurrence est rude. C’est pourquoi promoteurs issus du monde associatif, artistes scénographes et politiques d’hygiène redoublent d’imagination, chaque année, afin que subsistent les plaisirs collectifs.
A l’arrivée du printemps et des premières chaleurs de l’été, le chaland se voit ballotté de propositions de potes en posts Facebook sponsorisés (d’articles publi-rédactionnels), naïf kiffeur qu’il est. Est-il plutôt hip-hop et grandes scènes ? Alors il ira à Dour. Se sent-il plutôt petit comité et n’allez pas lui parler de têtes d’affiche ? Alors Visions l’accueillera. Se laisse-t-il voguer au gré du consensus et du partage avec le plus grand nombre ? Solidays le ravira. Pour les aventuriers du kick, des anciens de Detroit et des nuits tubesques, Nuits Sonores, Astropolis et Peacock seront toujours là.
Mais pour ceux qui ravent en couleur, où aller ? Pour ceux qui cherchent justement les baleines sous les graviers, comment trouver ? Quand le beat aboie, le camtar passe-t-il toujours ? Tant de questions auxquelles, pour le nommer, le festival Château Perché ajoute d’autres questions comme : Comment vont-ils se déguiser ? Vont-ils protéger leur prochain autant que leur environnement ? Comment donner l’exemple sur la modération sur les drogues, l’inexistence des violences et des harcèlements ? Comment porter un message en dehors d’un week-end de teuf, quand le rideau s’est baissé ?
Je propose que nous allions ensemble tenter de répondre à toutes ces questions du 25 au 28 juillet 2019, en compagnie de 300 artistes (musiciens, scénographes, circassiens, artisans, performeurs, comédiens), sur les 11 scènes du domaine de l’Arboretum de Balaine à Villeneuve-sur-Allier, à 6km plus haut qu’Avrilly, pour les petits malins qui y étaient l’année dernière. Ca tombe bien, pour l’édition 2019, le festival a ajouté une journée. Résultat : 72 heures de festival non-stop, entre musiques électroniques, performances, workshops et conférences. Et si comme moi, le mot arboretum te laisse pantois, sache que tu débarques dans le plus vieux de France. Créé en 1804, classé jardin remarquable et monument historique, il abrite plus de 3500 espèces de plantes, des arbres immenses et des arbustes aussi singuliers que paranormaux.
Qu’on se le dise, on ne connaît même pas un 1/30ème des noms de la programmation, ceux-ci étant relativement obscurs quoique le festival nous garantit chaque année de grosses pointures dans leur genre. Ainsi tu pourras rêver les yeux ouverts sans attendre LE GROS DROP ni le moment où ils passeront TA CHANSON !!!
Pour un grand week-end de musiques électroniques chez nos cousins les néo-hippies, prônons la décontraction.
Le programme des festivités est à retrouver ici, et l’event Facebook là.
Ah et le récit de l’année dernière est à cet endroit précis.
Crédits photos : Pauline Berthon (en une), Kevin Srt et Joshua Richard (dans l’ordre)
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