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C’était le festival Château Perché

Comparable à un hameau lors de ses premières éditions, le festival Château Perché a aujourd’hui, en 2019, l’air d’une petite ville de 10.000 habitants, à la différence que le conseil municipal ainsi que les locaux portent des robes, se parent de guirlandes et colorent leurs cheveux. Le budget est alloué à la culture perchée, au logement de fortune, à la sécurité et à l’accueil, à l’alimentation, à l’écologie, à la tolérance et aux divertissements divers. L’oisiveté est au centre des préoccupations du conseil. S’il en ressort une personnalité, son directeur artistique et porte parole Samy El Moudni, on doit de préférence comparer l’organisation de Château Perché à une toile géante, tel un système nerveux, où des milliers d’é-nervés communiquent de proche en proche.

« EH BEN MOI JE VAIS ME COUCHER PARCE QUE JE RÉFLÉCHIS ! IL EST 10 HEURES DU MATIN ET JE M’EN CONTREFOUS (bras d’honneur) PARCE QUE JE PRENDS UN COVOIT (rire sardonique, voix complètement éraillée). VOUS RENTREZ DANS LE FESTIVAL MAIS DEMAIN VOUS ALLEZ PLEURER AU BOULOT, VOUS VOUS DIREZ (imitation geignement ivre) « MAIS POURQUOI JE FAIS TOUT ÇA, PROMIS J’ARRÊTE » MAIS VOUS N’ARRÊTEREZ JAMAIS. EH AU FAIT VOUS VOYEZ CE MEC EH BEN C’EST LE MIEN, ET JE L’AIME (gros smack, rire niais du jeune homme) !! »

Applaudissements et rires unanimes de la foule. Nous sommes le dimanche 28 juillet, il est 10h au niveau de la file d’attente pleine à craquer à l’entrée du festival de musiques électroniques, d’arts et de cultures alternatives Château Perché, dans l’Arboretum de Balaine, à Villeneuve-sur-Alliers, dans la région Auvergne-Rhône-Alpes. Une femme ivre beugle – mais est surtout particulièrement comique. Elle crie, certes, paraît offensive ok, mais non, elle est en pleine représentation. De pas de danse en sourires enjôleurs, elle fait face à ces irréductibles danseurs dont elle pensait faire partie, mais dont elle vient de trouver plus jusque-boutistes. Elle s’incline, théâtrale, pour recueillir plus de holas. Superbe. Espiègle.

Cette festivalière est perchée, dit-on par ici. Elle ne touche pas un centime pour ses actions de grâce, elle a payé pour venir, dormir dans une tente ou dans un camion et se nourrir de sardines à l’huile, de pêches écrasées au fond du sac et de houblon. Elle est venue, comme la plupart, en gang. « Les festivals, c’est les nouvelles tribus » entend-on ces dernières années. Peu de réseau, peu de données, elle a étiré le temps jusqu’à l’oublier. Comme nous tous. Il est un pays nommé Château Perché où l’on danse sans arrêt. Où l’on rugit sans dompter. Où l’on papillonne sans piquer. Voici l’une des 10.000 histoires de son édition 2019.

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Arboretum de Balaine, DR

Après une édition 2018 qui l’a inscrit dans les festivals qui comptent sur le paysage national avec ses 8.000 festivaliers, Château Perché avait à cœur de transformer l’essai, tout en corrigeant les erreurs d’organisation qui lui avaient été reprochées (coucou le camping 2 et 3). Quelques chiffres histoire de vous en mettre plein la vue : le budget de Château Perché 2019 s’élève à 1,4 millions d’euros (pour info c’est 17 millions pour les Charrues, 25 millions pour le Hellfest et 437.000 euros pour la Fête de la Morue à Bègles), 250 artistes sont invités, et si vous dites que vous en connaissez plus de 10 vous êtes de fieffé·es menteurs·ses éhonté·es. 1.000 bénévoles, 400 managers, 100 agents de sécurité, soit 1.500 personnes ont grossi les rangs de l’organisation qui s’est lovée dans un parc naturel pendant 3 semaines de l’installation à la désinstallation.

Déferlante d’insectes

Jeudi 25 juillet. Alors que la France suffoque sous 40°C à l’ombre, des milliers de festivaliers bien organisés débarquent à Moulins, la principale ville du coin, dans l’après-midi. Reçus sur site parfois 5h après leur arrivée, ils profitent de la canicule pour insulter à gorge déployée la commission de sécurité préfectorale qui aime prendre son temps. Et les fait poireauter salement. Foi du boss du festival, sur une interview pour SeekSickSound : « Malheureusement, on vit à l’heure du tout sécuritaire ; le rapport de confiance avec les autorités est extrêmement dur à obtenir, et leur pouvoir est exacerbé. »

Porte Maillot, Paris, attente de la navette, à 18h. Facile de reconnaître les festivaliers comparé au public venu assister à une conférence en langage des signes au Palais des Congrès. Au-delà du niveau sonore plus élevé, c’est surtout le sponsoring Quechua qui est son principal dénominateur commun. Départ à l’heure. Sur la route, la chaleur étouffante laisse place à l’orage qui gronde, l’éclair qui déchire la diagonale du vide, les quelques gouttes de pluie, rapidement effacées par le beau temps.

Arrivés un peu avant 23 h. Ou plutôt presque arrivés… derrière une immense file de voitures. La lenteur de la commission de sécurité dans tous les bouches, il se dit qu’un feu d’artifice prévu pour le samedi n’aura pas lieu, faute à la grande chaleur, les passagers récupèrent tentes et sacs et se préparent à 1h30 de marche du camping. « C’est le chemin des lucioles » me glisse un ami évoquant les free parties, les files de voitures sur les sentiers de campagne éclairés uniquement des phares. Château Perché oblige, une bonne partie des festivaliers relativement écolo (parce qu’encore assez sobres) poussent leurs voitures, partageant l’apéro, dansant sur les voitures, et les avançant de 10 mètres toutes les 10 minutes.

voiture 2

Voiture sans roue, sur le site du festival, Delphine POMMIER

Pour beaucoup, la première gorgée de bière a lieu à 2h. Ensuite, si l’agacement est compréhensible, tout va plus vite. Baignés dans une faune déguisées en insectes, on se retrouve à appeler notre mère en mimant le téléphone avec les ailes d’un papillon torse poil d’1m90 de haut, on se met au volant d’une sculpture de voiture sans roues avec une dizaine de visages rougeauds nous enjoignant à les déposer à leur tente, on découvre, effarés, scène après scène, le plus vieil arboretum de France aux 3500 espèces de plantes en se disant que jamais on ne saura s’y retrouver. Que jamais on n’a rien vu d’aussi féerique – parce que l’exaltation est une donnée toujours plus exploitée que la mémoire en festival. Sur la scène de La Plaine, on se gorge de house amoureuse et de bass music. Au Lavoir d’Antan : du downtempo ou de la schneckno, ce terme semblant décrire une techno lente, tribale et chamanique qu’on ne retrouve pas tant que ça en festivals électro. A la Ronde Arborée, on se complaît devant un mur d’enceintes crachant une psytrance bien méritée.

La nuit, les moment vécus se mélangent aux idées fantasmées. Mais ce qui est bien dans un festival, c’est que la nuit fait place au jour.

camion du bien

Le Camion du Bien, sur le camping, DR

Le jour à Château Perché, on peut y faire beaucoup de choses. Comme dans le monde réel, on peut y acheter à manger, à boire, de quoi s’habiller. De nombreuses activités extra-musicales y sont en plus proposées : vous pouvez par exemple créer votre propre attrape rêves, dessiner des insectes, faire du yoga, participer à l’activité d’auto-massage – QI Gong ou de respiration orgasmique, fabriquer votre totem diy, débarquer dans une salle de torture, participer à la vente d’esclaves directement organisée par le DA du festival, partager une love meditation ou célébrer la cérémonie du cacao, autant de pratiques inspirées de ses cousins allemands et polonais Fusion et Garbicz. D’aucuns crieront à l’hipsterisation du monde et à la bonne conscience de la start-up nation, d’autres y verront des rassemblements hilarants, romantiques et reposants créés par un festival unique qui ne se contente pas, contrairement à d’autres, d’enivrer une masse de beaufs gonflés au Ricard et aux chansons de navette. Deux salles, deux ambiances, même s’il faudra, dans le futur tout faire pour que le festival soit accessible à des classes plus populaires pour que shlags, punks, babos et bobos cohabitent un peu plus. La convergence des marges et « la pluralité d’îlots » chère à Damasio, c’est le futur.

Les toges éphémères du paradis

Vendredi 26 juillet. A 8h15 sur la RN7 à hauteur de Villeneuve-sur-Allier, jour 2, à l’heure où la majorité du festival ronfle dans sa tente pendant que l’autre se marre encore dans la boue, une ambulance de la protection civile, voulant doubler un camion, perd le contrôle du véhicule et 5 personnes sont blessées, dont deux personnes en urgence absolue : un bénévole évacué en hélico à Clermont-Ferrand, et une personne initialement prise en charge en raison d’un malaise. Ce genre de news dont on se serait passés. On croise très fort les doigts pour que tout le monde s’en sorte sans casse. N’ayant pas internet sur site, la nouvelle arrive à nos oreilles à notre retour.

Retour sur le camping. La chaleur étouffante poursuit son machiavélique dessein aidé – selon les organisateurs – par un petit malin ayant dévissé la valve de la cuve d’eau. Résultat : pas de douche de toute la journée, et une queue de 200 personnes devant le seul robinet du camp. Les gourdes ne suffisant plus, chacun remplit le maximum de contenants qu’il dégote, de bouteilles plastique et autres pour lutter contre le cagnard.

pata-pom-chateau

Moment détente – Delphine POMMIER

Les deux dernières éditions passées à Château Perché ont en commun une chose : la proposition musicale, scénographique et atmosphérique – il faut poser le décor pour poser une bonne ambiance – est telle qu’elle efface en partie les errements logistiques.

Ainsi lors de cette seconde nuit, le domaine se remplit de notables romains pas lavés en toges, d’anges qui n’iront pas vraiment au paradis ou de robes blanches immaculées. Ou plutôt maculées de liqueurs. Ici, un type s’enroule d’un rideau et se déclare empereur, là une autre met un voile blanc sur ses ailes papillon pour la jouer ange (à noter que « ange » n’a en vérité pas de féminin). Excepté quelques démonstrations de biscottos testostéronés et autres lézards bodybuildés tatoués vus au petit main sur une scène techno, l’ensemble des festivaliers a une banane immense, redouble d’inventivité pour trouver SA propre blague et prend soin de son prochain. Amen.

Et la luciole fut

Samedi 27 juillet. Alors que Zeus a jusque-là été clément avec notre faune d’ahuris, il s’apprête tranquillement à nous la mettre à l’envers. On nous glisse que seules six scènes vont jouer ce soir. N’ayant pas internet et dans un état d’affabilité totale, je ne pressens même pas le danger qui guette. A noter que le festival aurait pu se débrouiller pour faire passer le mot… au moins à ses bénévoles pas vraiment au courant. J’apprends qu’une performance dragqueen n’aura pas de scène ce soir, puis qu’une autre commence sa conférence sous la pluie. Superbe tableau que ces drag maquillées, coiffées, en scène sur l’herbe, racontant leur quotidien, leurs identités, leur besoin que nous sachions, les cheveux collés sur le front.

Lorsque mon équipe débarque sur la scène de la plaine en ce soir 3, l’une des six ouvertes pour la soirée, j’assiste au plus beau tableau impressionniste qui m’ait été donné de voir depuis longtemps. Le thème de la journée mettant à l’honneur les lucioles, c’est donc illuminé de milliers de guirlandes que le public débarque sur site. Totems, ballons, ombrelles et méduses translucides laissant apparaître diodes et ampoules, rouges, bleues, blanches et jaunes, opèrent un mouvement ascendant descendant. La musique, comme à son habitude sous l’arbre magnifique de la plaine, est lente, rythmes chauds, gimmicks froids, gimmicks de guitares et kicks ronds. Un dj anglophone à lunettes et à la calvitie joue un « Aegis » d’Andre Bratten ralenti au maximum, donnant au single une dimension largement érotique. La sensualité de l’instant, d’abord, puis la féerie. On découvre un tigre en peluche géant dans l’arbre, guettant depuis le début nos délires adolescents. Alors qu’une nana ne tient littéralement plus debout, mais sourit, ses deux potes la tiennent en équilibre avant le grand retour au camp.

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Château Perché, Claudia CZ

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Château Perché, Claudia CZ

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Château Perché, Claudia CZ

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Château Perché, Romain Coupez

Grand retour qui arrive vers 22h, suite à un déluge sans commune mesure. « Il pleut mais c’est que de l’eau » dixit un couple belge qui poursuit dans le plus grand des clichés « il pourrait quand même pleuvoir de la bière ». Pas d’animosité envers le meilleur peuple du monde, dont les festivaliers étaient nombreux, et tous fabuleux, besoin est de le préciser. Entièrement trempée, une bonne partie du public déserte le site en espérant pouvoir se sécher quelques heures dans sa tente ou dans son camion. On guette les quelques mauvais retours des gens excédés de « l’orga à l’arrache » qui n’avait « même pas prévu de tonnelles sur site ou dans le camping ». Des critiques qu’on peut complètement entendre quoique le ton employé crache trop souvent dans la soupe et oublie le reste, Château Perché faisant tout pour responsabiliser son public qui, majeur et aventurier, a intérêt à se prémunir contre les éléments, et dont la sécurisation du site s’est fait discrètement, sans heurts. Parallèlement, des centaines de mohicans adeptes de la fumeuse théorie du « on dormira quand on sera mort » continuent de danser toute la nuit, sous une bâche de fortune.

Après une sieste de 4 heures, je me lève dans un beau soleil du petit matin afin de constater que c’est l’une des plus belles heures de la journée. Ce moment où les couples d’une nuit se séparent. J’ai beau ramasser, ces images me sortent de ma nausée. D’effleurements de mains en étreintes fortes et courtes, douces et longues. On n’est pas à Orly le dimanche, pas de déchirement et pourtant quels adieux. La larme à l’œil, la fatigue physique, l’impression d’être allé au fond de tant de choses, l’humilité face au jour rappelle cette phrase de Samy El Moudni : « Château c’est beau, château c’est grand, Château c’est pratique. C’est le meilleur endroit pour engendrer une révolution. »

Photo en une : Delphine POMMIER « Dans l’œil de la sauterelle »

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CP father 07.08.2019

Rolala, la meuf ne comprends R.
1000€ au mètre linéaire, à savoir que la prochaine canalisation étant à 500m du site.
Il aurait fallu 500 000€ pour ajouter de nouveaux tuyaux d’eau potable.

La meuf à eu un bad trip elle fait des généralités. Il y avait des vols dès chazeron malheureusement.
Il y avait 3% des festivaliers qui avaient de 18 à 21 ans…
de quel coin chill tu parles avec les plantes grimpantes ?
le stand de réduction des risques….
Ya toujours des gens pour penser c’était mieux avant et qui sont figés dans le passé.
mais tant mieux d’un côté si certains ne reviennent pas, cela amène de la fraîcheur aussi,
Les gens aiment se prendre pour des pionniers, attitude très bourgeoise que de dire :  » nous ne sommes plus entre nous, la plèbe nous a rejoint… »

Anyway l’unanimité n’existe pas. Mais ce CP reste une merveille du genre selon moi, tellement fière du travail déployé par toutes les équipes. <3

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Cp father 07.08.2019

comprend**

Festivalière 06.08.2019

Bel article ! Néanmoins la réalité est toute autre. Pour avoir fait les précédentes éditions de Chateau Perché, je le comptais facilement comme mon festival préféré, tant par sa philosophie, que par l’état d’esprit des festivaliers, ou encore les décos et ambiances à faire rêver. Malheureusement, à vouloir développer le festival pour accueillir plus de monde, cette philosophie, cet état d’esprit, et même l’ambiance féérique, ont disparu.

Alors que les autres années nous étions tous en osmose, entre amoureux de la musique, amoureux des autres, amoureux du « soyez-qui-vous-êtes » qui régnait, cette année j’ai trouvé l’ambiance carrément dégueulasse. Les 10 000 places ont ouvert la voie à toute cette mentalité qui vient gâcher le monde de la fête électronique, les jeunes irrespectueux, les voleurs, le jugement de l’autre, le manque de générosité, l’individualité… Cette édition était réellement impersonnelle, et mes amis qui découvraient le festival (donc qui n’avaient aucun moyen de comparaison avec les années précédentes), ne l’ont pas apprécié.

Sans parler de l’organisation, qui laissait clairement à désirer. L’attente sous le cagnard le jeudi, bien que n’étant pas de leur faute, aurait mérité un petit commentaire de l’orga, ne serait-ce que pour nous dire « déso les gars il va falloir attendre encore 3h ». Le festival n’était pas prévu pour la pluie, alors qu’on savait qu’il allait pleuvoir,

Quid de l’ambiance et de la déco ? Gros point positif, le lieu était magique de base, et j’ai adoré le côté labyrinthe de la forêt derrière le chateau, nous plongeant dans un univers à la Alice au Pays des Merveilles (quel bonheur de s’y perdre, et je dis ça sans ironie). Les scènes étaient belles, on voit qu’il y a eu du boulot derrière. Mais franchement, les autres années étaient d’autant plus féériques. Les lieux étaient plus petits, donc mieux décorés, le voyage était incroyable. On a commencé à se douter qu’on se foutait de notre gueule cette année quand on a vu le coin chill : une pauvre tonnelle blanche avec quelques plantes grimpantes en plastique et 3 palettes pour s’asseoir. Comparé à l’énorme arbre magique de l’année dernière, autant vous dire qu’on a grincé des dents.

Bref, c’est pas mon festival, donc tant pis, il y en a bien d’autres. Mais Chateau Perché se tue à petit feu et ne s’en rend pas compte. Et les orga ne se cachent plus d’avoir des motivations uniquement financières (« oui mais les robinets ça coute 1000euros à installer », les artistes sous-payés voire non-payés, etc etc). 120euros pour ça, c’est un gros non bien général entre les 10 000 festivaliers de 2019. Tous ceux que nous avons croisé qui connaissaient le festival des autres années nous ont dit « Chateau perché, on y mettra plus les pieds ». A l’inverse, nos voisins de 18 ans, voleurs, irrespectueux et sexistes au possible ont adoré ce festival qu’ils découvraient.

Faire de l’argent c’est cool, mais créer un festival sur une certaine philosophie, puis piétiner cette philosophie, c’est un modèle qui a ses limites et ils s’en rendront compte un jour ou l’autre. Quand Chateau Perché accueillera 15 000 personnes et que le festival sera degueu, qu’ils ne s’étonnent pas de voir leur idée de base redéveloppée dans des petits festivals à taille humaine.

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