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Ce soir à Nantes, une conférence sur le hip-hop et le jazz

Après une expo photo avec Afrika Bambaataa, on vous parle d’une conférence sur le hip-hop et le jazz. Présentée par Jérôme « Kalcha » Simonneau, qui a longtemps écrit dans la presse musicale spécialisée (Vibrations, So Jazz, Mowno…), elle aura pour but de faire des ponts entre les époques. Dans sa récente collaboration avec le label de réédition anglais Jazzman Records, il retrouve la trace des musiciens ayant joué sur de vieilles sessions dans les années 60.

On a échangé avec le maître de cérémonie, pour vous donner l’eau à la bouche. Toutes les infos ici.

Jérôme « Kalcha » Simonneau

Quel sera la problématique principale de cette conférence ?

J’essayerai de montrer que -contrairement aux apparences actuelles- le jazz et le hip hop sont intimement liés, dans leur développement, dans leurs contenus, dans ce qu’ils véhiculent. J’essayerai de démonter certains clichés tenaces qui voudraient aujourd’hui résumer le jazz à une musique élitiste pour intellos qui ont de l’argent, et le rap à des décérébrés des quartiers défavorisés. La situation est autrement plus complexe.

L’association des deux courants musicaux s’est faite naturellement ?

J’ai du mal à parler d’association dans le sens où pour moi ces deux musiques n’en forment qu’une seule : elles découlent toutes deux de musiques noires plus anciennes comme le blues. Cette musique a ensuite muté au cours de son évolution en plusieurs branches (le jazz, le rap et bien d’autres) qui se rejoignent parfois, et qui prennent des routes différentes à d’autres moments. Mais je doute par exemple qu’on les différencie à ce point dans deux cent ans, tout comme on englobe aujourd’hui sans souci les œuvres de Bach et Ravel sous le terme « musique classique » alors que deux cents ans et de nombreuses divergences esthétiques les séparent.

Qui sont les premiers instigateurs de cette alliance ?

Pour être raccord avec ma précédente réponse, je n’ai aucun nom à te donner car il n’y a pour moi ni alliance, ni instigateurs. Ca a toujours été là, plus ou moins visible. Après, bien évidemment, je parlerai lors de la conférence de certains artistes qui ont construit des ponts plus évidents pour le grand public comme The Last Poets, The Roots, Herbie Hancock, Miles Davis, Iswhat ?!, Antipop Consortium, Nina Simone, Public Enemy, Rocé, etc.

La tendance actuelle est-elle à au hip-hop – jazz en France ? Où est-elle la plus marquée dans le monde ?

Tout dépend de ce qu’on entend par tendance ? Si tu parles de ce qui est médiatisé, le sous-genre jazz/rap n’est clairement pas la « tendance ». En revanche, si on parle de la proportion de projets qui cherchent à fusionner le jazz et le rap, je pense qu’on n’en a jamais eu autant en France ou ailleurs que ces dernières années. Et c’est le cas chez les rappeurs, mais aussi chez les jazzmen dont la jeune génération a grandi en écoutant du rap.

Vous en voulez plus ? Rendez-vous à 18h30 au Pôle Etudiant de Nantes. L’entrée est libre. En plus, c’est cool, il y aura un mini- concert de Mixcity (+ d’infos).

Organisée par le Pôle et Nantes Jazz Action (Pannonica) à l’occasion du festival Hip Opsession.

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