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Cats on Trees : « Même les moments difficiles te mènent à des trucs chouettes »

Certains groupes connaissent le sort des étoiles filantes. Une notoriété éclair née d’un hit, puis le retour à l’anoymat. Cats On Trees a mis le maximum de moyens pour ne pas connaître pareille mésaventure. Des années de création, un label humaniste (Tôt ou Tard), un encadrement minutieux (Jean-Chri Urbain et Albin de la Simone) et un clip esthétique plus tard, restait à trouver la combinaison mélancolique et rythmique. Réponse positive à découvrir le 21 octobre, date de sortie d’un premier album attendu. D’ici là, Nina et Yohan vous font patienter en répondant à nos questions.  

Un petit mot sur votre rencontre, à Toulouse ?

Nina : Oui, c’était grâce à une amie en commun qui nous a fait rentrer ans un projet qui n’avait rien à voir avec Cats on Trees. Il s’est passé quelque chose de particulier, humainement et artistiquement. C’est là qu’on s’est dit qu’on allait faire quelque chose ensemble.

Yohan : Quelque soit l’instrument, on aurait fait un projet ensemble. On a une vision artistique commune et des caractères très similaires. C’est super bien tombé. Et je dirai que c’est un vrai duo car on compose tout à deux.

Ton précédent groupe chantait en français, Nina. Pourquoi avoir choisi l’anglais dans Cats on Trees ?

N. : On adore la chanson française. C’est juste qu’on s’est rendu compte qu’avec la chanson française, la focale se fait plus sur le texte. Pour mettre en avant le musique, l’anglais aide énormément.

Y. : Voilà, on veut faire passer des sentiments dans une vision globale avec la musique. Mais les textes ont quand même du sens. Ça parle d’expériences d’une vie. On laisse toujours de l’espace pour que l’auditeur puisse trouver une résonance à ses propres expériences et sentiments. Le tronc commun à toutes nos chansons, c’est de faire quelque chose le plus sincère possible. Se montrer tels qu’on est, avec nos qualités et nos défauts.

Dans un article de La Dépêche du Midi, car tu es également peintre, tu disais à propos de tes œuvres : « J’ai envie de montrer la beauté et la mélancolie ». C’est aussi ce que tu fais en partie avec Nina, si je ne m’abuse ?

Y : C’est vrai qu’il y a des morceaux mélancoliques. Ça provient d’expériences un peu tristes que tout le monde a. Des déceptions amoureuses par exemple. Mais il y aussi des joies, l’album n’est pas que mélancolique. Quand on écrit une chanson qui fait écho à une histoire négative, on cherche à appuyer la résolution. On ne veut pas se complaire dans un truc…

N : Ce sont des expériences qu’on a vécues.

Y : Oui, on a beaucoup de recul et on en tire des conclusions. Même si tu vis des moments difficiles, ça te mène à des trucs chouettes par des chemins détournés. Par exemple, si t’as deux trois difficultés à l’école, du coup tu fais plein de musique et tu finis par faire un groupe. Et tu finis avec un album chez Tôt ou Tard. Tu vois ? (sourire en coin)

Au Printemps de Bourges 2010, la critique commence à se pencher sur vous. Puis, vous « disparaissez ». Qu’avez-vous fait pendant ces 3 années pour dénicher Jean-Christophe Urbain (ex-Innocents) en co-producteur et Albin de la Simone en arrangeur ?

Y. : Trois ans de compo. Pour résumer, Bourges a marqué notre rencontre avec notre producteur, Pierre Rougean, en nous prenant sous son aile. On a énormément travaillé avec lui. Vu qu’on était prolifiques, il nous a aidés à choisir ce que l’on allait garder. Après est venue la rencontre avec le label Tôt ou Tard. Cette équipe nous a permis de faire le meilleur album possible. Tu vois, avec Albin, on a un douze cordes qui nous accompagne sur un morceau… C’est énorme !

N. : Le label a cru en nous. C’est un label de passionnés qui fonctionne de manière familiale.

Le clip de Sirens Call est splendide. D’où vient l’idée de tourner dans le désert de sel bolivien ?

N. : Ça c’est fait très vite autour d’une table. On se demandait où partir, mais on imaginait tous un paysage lunaire et il n’existe qu’un endroit au monde comme cela, c’est le désert de Bolivie. On n’a pas trouvé moins loin. Mais aujourd’hui, on n’en revient toujours pas. On a l’impression d’avoir rêvé.

A l’image de Phoenix qui vient avec deux autres musiciens sur scène, avez-vous prévu des complices pour votre tournée ?

Y. : C’est possible mais uniquement pour des événements spéciaux. Le cœur du projet, il est vraiment à deux.

N. : Sur la pochette, on est deux. Mais dans l’album, il y a un guitariste, un bassiste et même un orchestre à cordes. Le souci a été de savoir comment, sur scène, on reprenait corps à deux. Il fallait donc que le morceau ne soit pas tributaire de l’arrangement. On a trouvé comment donner du relief.

Y. : On joue en V, ce qui permet d’échanger et d’avoir des moments complices. On a aussi pensé à incorporer le public dans une sorte de triangle pour faciliter l’échange. Là réside la richesse du live : donner quelque chose de sincère et spontané aux gens qui viennent nous voir.

En juin, vous étiez en première partie de Benjamin Biolay. Avec qui d’autres avez-vous partagé la scène ?

N. : Lou Doillon. Shaka Ponk, dans un magnifique cadre : la cité historique de Carcassonne.

Y. : Ah ouais, c’était magique. Le public de Shaka Ponk  est ouvert et bienveillant. Derrière le premier a priori du duo piano-batterie, ils étaient tous en train de taper dans les mains au bout de deux chansons. C’était super. Avec Benjamin Biolay, il a été super gentil. Lou, pareil. D’ailleurs, si on a une chose à faire passer aux gens, c’est de venir nous voir après les concerts. Discutons.

N. : On est friands de rencontres. C’est ce qui nous nourrit.

Quel a été votre sentiment lorsque vous avez entendu votre travail la première fois sur les ondes ?

Y. : Radio Néo, j’étais évidemment super content. Néo a été l’une des premières radios à nous jouer. Elle nous suit depuis le début. Je zappais en voiture. C’était un aboutissement.

N. : Moi, sur Virgin. C’est super plaisant, je confirme (sourires).

Cats on Trees offre le téléchargement de Tikiboy.

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