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Caravan Palace : « Pour la composition pure, c’est chacun dans notre coin »

Arnaud et Charles parlent de leur nouvel album, marqué plus que jamais par l'electro-swing et un univers rétro.

Dix jours avant la sortie de « Panic », Arnaud et Charles de Caravan Palace nous ont reçus dans leur « studio cave secrète » en plein coeur de Paris. L’occasion d’en savoir plus sur ce groupe electro-swing à voir sur scène de toute urgence. Patience, encore quatre jours avant la sortie d’une seconde galette dans la pure continuité de la première, écoulée à 150 000 exemplaires.

Vous êtes rentrés avec 40 chansons en studio. Comment s’est opérée la sélection des titres retenus pour ce second album ?

Quarante… Oui et non. C’était vraiment des bribes, quelques secondes qui sonnaient bien. Quant à la sélection, elle s’est faite naturellement. On est quatre et on s’envoie tout par mail. Si on voit qu’il y a du répondant relativement vite – du style dans les deux heures, – ça veut dire que c’est bon. On se fait alors tourner les fichiers entre nous. Donc, pour la composition pure, c’est chacun dans notre coin. Après, dans le studio, on se fait plaisir avec nos synthés et ça part en boeuf.

Concernant la langue, c’est de l’anglais ou une invention puisée de votre univers ?

Un peu des deux. Quand on écrit le morceau, on n’accorde pas d’importance à la voix. Disons qu’on s’en sert comme d’un instrument. Il faut que la voix soit dans le ton avec les autres instruments. Par contre, quand il y a une vraie chanteuse, là c’est écrit. A propos de chanter en français, on reconnaît qu’on a du mal à assumer. Même si on a réalisé de bonnes choses dans cette langue. En anglais ou en français, peu importe.

Il y a d’ailleurs un truc amusant sur les forums américains : des mecs essaient de traduire nos textes. C’est marrant de voir les commentaires sur You Tube, à chaque fois ils sortent une interprétation différente.

Donc, quand des journalistes à la con vous disent : « Vos titres Clash, Panic ou Dramophone insinuent-ils qu’un vent d’angoisse plane sur Caravan Palace », vous vous marrez ?

(rires) Ouais, c’est ça. On nous l’avait pas encore dit, vois-tu.

Vous devez rire que les autres interprètent autant votre travail ?

Ouais, c’est toujours marrant. On entend des trucs sidérants parfois. Un titre peut naître parce qu’à côté de l’ordinateur traîne un journal qui a pour titre « Panique aérienne à Orly ». « Panic » devient ainsi le nom d’une chanson. Je dis ça par hasard. Ce n’est pas du tout réfléchi. On met un nom car il en faut un.

Photo : Aurélien Bony pour Sourdoreille

Vous vous impliquez dans l’artwork, ou, au contraire, vous laissez Ugo Gattoni seul aux manettes ?

On s’est mis d’accord sur l’ambiance King Kong à propos de la pochette. On est fans du boulot de ce mec qu’on a connu sur le Net. On le laisse travailler dans son monde surréaliste. Pour le nouvel album, on ne vous dit pas tout. L’idée est de déplier la pochette pour avoir un mini-poster.

Avant le premier album, Canal + vous a proposé de faire la BO de vieux films porno du début XXe siècle. Sourdoreille vous propose aujourd’hui trois choix collaboratifs (imaginaires) : les Shadoks, un documentaire sur les fourmis ou The Artist ?

Nous allons te répondre, sans surprise, The Artist.

Pour les droits d’auteur ?

(rires) Pour l’imagerie autour de tout le film. Il y a un univers et un lien direct avec notre groupe. A l’heure de la 3D, ils arrivent à connaître le succès ; c’est bien.

Air vient de réaliser la BO du Voyage dans la Lune de Méliès. Travailler sur un projet similaire vous tenterait ?

C’est un très beau projet qu’a réalisé Air. L’avantage – je l’ai lu dans une interview – c’est que le film est définitivement monté. Donc, personne ne les a fait chié pour leur dire « Change ça », « Rebosse ce point ».

Personne ne vous a proposé de faire une musique de pub ou de film ?

Quelques pubs, mais rien qui n’allait dans notre univers. Pour être honnête, il n’y avait aucun projet de vraiment bon. On s’est dit que lorsque t’aimes un groupe et que tu le retrouves dans une pub pour Boursin ou un truc du genre, c’est pas super kiffant. Peut-être qu’il faut s’en foutre car c’est un revenu pas négligeable, mais bon, on n’a pas à se poser la question pour l’instant.

Rendez-vous du 19 au 21 mars au Trianon (Paris) pour les premiers concerts de Caravan Palace.

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