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Bon anniversaire Dead Meadow

Le groupe américain Dead Meadow fête cette année ses 20 ans de carrière en sortant un dixième album. Assez méconnus du grand public mais pionniers du registre stoner-psychédélique aux côtés de groupes comme les Black Angels et Radio Moscow, on vous propose de remonter dans le temps et de jeter une oreille à la discographie du groupe à travers une rétrospective ; au cas où vous seriez passés à côté d’eux. Il n’est jamais trop tard.

Actifs depuis 1998 depuis la ville de Washington D.C, à l’époque où le revival de la mouvance psychédélique était loin d’être ce qu’il est aujourd’hui, Dead Meadow fait partie de ces groupes que l’on peut qualifier de pionniers dans leur genre. En mélangeant des sonorités hard-rock des 70’s avec des sonorités psyché des 60’s (ainsi qu’une multitude de pédales d’effets), le groupe a su créer sa propre identité musicale et ne fait pas dans le réchauffé. Ainsi, difficile de les comparer à d’autres groupes de leur veine, même si les influences se ressentent sans pour autant se percevoir.

Lorsque nous sommes allés traîner du côté du festival Rock In The Barn en 2016, nous avions eu l’occasion de les rencontrer. Également la même année, mais sans pour autant en faire un article, nous avions légèrement fait la teuf avec eux entre Montpellier et le festival Levitation ; en les embarquant pour des escapades nocturnes où ils ont fini par dormir sur la banquette arrière de ma bagnole.

Anecdotes à part, ils viennent de sortir leur dixième album qui marque par cette occasion les 20 ans de carrière du groupe. Et ce sont tellement des cool cats que l’on vous propose de replonger ou de découvrir l’univers de cette bande qui n’est pas prêt de s’arrêter de faire du bruit.

Dead Meadow (2000)

Le premier album, Dead Meadow, est sorti en 2000 sur Tolotta Records, un label dirigé par le bassiste de Fugazi Joe Lally. Et dès le début, le ton est donné : de longs morceaux progressifs, avec une voix évasive et des guitares saturées à souhait. Il a été enregistré avec à peine quelques centaines de dollars dans le studio de répétition du groupe. A la bonne franquette.

Howls from the Hills (2001)

Ce deuxième album a également été publié sur le label de Joe Lalli. Enregistré dans une ferme dans l’Indiana (d’où le mouton sur la pochette), il s’inscrit dans la même veine que son prédécesseur sorti un an plus tôt ; avec un penchant peut-être plus prononcé sur le côté stoner. C’est l’album le plus court du groupe, mais aussi l’un de ceux qui contient les titres les plus facilement accessibles ; même si l’accrochage de la ceinture est de rigueur.

Le groupe Wolfmother s’est même inspiré de la chanson « Everything’s Going On » en reprenant le riff de guitare principal pour composer leur chanson « Pilgrim ».

Got Live If You Want It (2002)

Captation live d’un mélange de titres de leurs deux premiers albums, il est le témoin de l’un des derniers concerts avec le batteur originel Mark, et il a été produit par Anton Newcombe du Brian Jonestown Massacre.

Shivering King and Others (2003)

Début 2003, le groupe signe chez Matador Records et sort Shivering King and Others. Avec des chansons lourdes et influencées par le blues comme sur les deux disques précédents, le groupe a continué à puiser dans un style psychédélique, mais en incorporant de nouveaux éléments acoustiques et des ballades à la frontière de la folk qui viennent tempérer le côté massif de leur répertoire.

Feathers (2005)

Le cinquième album de Dead Meadow est également leur premier en tant que quatuor – Cory Shane a été ajouté à la deuxième guitare en 2005 avant que le groupe ne revienne à un trio en 2007. C’est peut-être l’album de Dead Meadow le plus nuancé : quelques chansons rappellent la lourdeur de leurs débuts, mais beaucoup d’autres sont beaucoup plus lancinantes et aériennes, repoussant les limites de la musique du groupe. C’est également celui qui possède l’une des pochettes les plus classes de la discographie du groupe.

Old Growth (2008)

Le sixième album est un condensé de chansons qui a conduit le groupe à enregistrer dans la même ferme que leur deuxième album, Howls from the Hills. Il comprend de nombreux morceaux qui sont très largement accessibles, comme un de leur tubes : « What Needs Must Be » ; mais aussi « Between Me And The Ground », et le fou furieux « Queen of All Returns ». Sans doute le meilleur album à appréhender en premier lorsque l’on ne connaît pas le groupe.

Three Kings (2010)

En mars 2010, le groupe sort une captation live en album ainsi qu’en DVD, Three Kings. La captation a été faite lors du dernier concert explosif de la tournée pour l’album précédent Old Growth. Il s’agit quasiment d’un best-of du groupe, avec cinq titres inédits, dont le fameux « That Old Temple ». C’est également à partir de cet album que le groupe commence à être distribué sur le label Xemu Records.

Peel Sessions (2011)

De 1967 jusqu’à sa mort en 2004, John Peel a aidé quasiment n’importe quel artiste qu’il trouvait digne d’être écouté en l’enregistrant en live ; et il y en a un paquet (checkez un peu la page Wikipédia). Enregistré en 2000 aux Etats-Unis en Virginie, cette Peel Session est la seule a avoir été faite en dehors du Royaume-Uni (le groupe n’ayant pas suffisamment de thunes à l’époque pour entreprendre un tel voyage outre-Atlantique). Il est donc sorti 10 ans plus tard.

Warble Womb (2013)

5 ans après avoir sorti son dernier album à proprement parler, Old Growth (et pas une captation live), Dead Meadow a bien pris le temps de composer son successeur Warble Bomb et est revenu avec ce disque de 15 titres en 2013. Il reprend les bases du groupe ; à savoir un mélange éclectique qui va de la balade champêtre dans la forêt aux morceaux stoner bien massifs. C’est l’album où l’on retrouve le plus large éventail de ce qui fait l’identité de la bande ; sans doute l’expérience qui leur permet d’être davantage polyvalent qu’à leurs débuts.

The Nothing They Need (2018)

L’album qui marque les 20 ans de carrière du groupe et son dixième disque. Huit chansons qui mettent en avant toutes les personnes qui ont été impliqué dans le groupe au fil du temps. On y retrouve donc le batteur original Mark Laughlin, Stephen McCarty (le batteur tout au long des années Matador), et le batteur actuel Juan Londono. Cory Shane les a rejoints également à la guitare pour les adeptes des riffs de l’album Feathers.

Preuve qu’on n’a pas tous les jours 20 ans, et que c’est à cet âge-là qu’on est le plus vigoureux. Dead Meadow est un groupe qui a su conserver une certaine continuité au fil du temps et une cohérence ; tout en faisant toutefois évoluer sensiblement leur son, sans pour autant renier ses origines. Même si le son est carrément vintage, c’est le disque le plus moderne qu’il ait conçu. L’expérience paie.

Vous avez désormais toutes les cartes en main pour devenir un adepte de Dead Meadow. On vous met un petit best-of du groupe juste en-dessous pour plonger en surface dans l’univers du groupe. Mais pour une immersion totale, sautez à pieds joints dans les albums à proprement parler ; chacun d’entre eux est comme un voyage qui vous transportera dans tout ce que le rock peut connaître en termes de sonorités ; du plus doux au plus violent.

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