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Art Rock : Rencontre avec Jean-Michel Boinet

Pluridisciplinaire et créatif, Art Rock lance tous les ans à Saint-Brieuc la saison des festivals estivaux. A quelques longueurs de son ouverture fin mai...

Pluridisciplinaire et créatif, Art Rock lance tous les ans à Saint-Brieuc la saison des festivals estivaux. A quelques longueurs de son ouverture fin mai, nos amis de FM-R.info ont rencontré Jean-Michel Boinet, son directeur-programmateur.

La première tête d’affiche d’Art Rock, c’est sûrement la cité de Saint-Brieuc. Qu’est ce que ça change d’être un festival de ville ?
Ca change pas mal de choses. Nous sommes moins maître de notre territoire. Mais surtout, cela apporte une dimension extraordinaire en terme de convivialité. Le public du festival croise les locaux. C’est tout bon pour l’image de la ville. Ca permet aussi de faire plus facilement bouger les lignes, d’être en évolution permanente. Enfin pour les artistes, ça donne des soirées assez magiques. Ils profitent d’être à Saint Brieuc pour se lâcher, pour s’éclater.

Y a t’il une ambition particulière pour cette édition 2009 ?
Pas vraiment. Le canevas du festival est bien établi et je ne suis pas sûr qu’il faille trop y toucher. Le volet expositions nous permet de montrer des oeuvres qu’on ne voit d’habitude jamais dans les galeries françaises. Dans le théâtre et les arts numériques on essaye de proposer des choses très actuelles. Côté musique, je trouve notre affiche assez concentrée sur l’énergie du rock avec Bloc Party, Tricky, Cold War Kids ou encore The Dodoz. C’est proche de l’image que j’ai du rock, quelque chose qui évoque les années 80.

Cette pluridisciplinarité, c’est le socle du festival. Mais peut on être un bon programmateur partout ?
Moi je pense qu’être bon partout c’est savoir écouter les bruits qui nous entourent. C’est être attentif aux nouveaux phénomènes. Voilà pourquoi je dis souvent que mes meilleurs conseillers musicaux ce sont mes deux mômes. On essaye aussi d’avoir les bon tuyaux, de discuter avec d’autres programmateurs comme Jean-Louis Brossard des Transmusicales mais aussi les gens d’Avignon pour le théâtre ou d’Electronica en Autriche pour les arts-numériques. Et puis, il y a évidemment une part de risques. Comme notre création de cette année avec le chorégraphe Saburo Teshigawara dont nous sommes co-producteurs sans avoir vu le spectacle.

Et le public rock adhère à ce bouillon de culture ?
J’espère. Notre souci c’est d’inviter les gens à des combinaisons plurielles. La musique a cet effet extraordinaire d’attraction du public. Notre défi c’est de faire en sorte que les milliers de spectateurs venus pour les concerts aillent voir aussi autre chose. Mêmes les propositions les plus originales. Par exemple, cela fait plusieurs années qu’on propose des cours de yoga le matin du festival dans le jardin du palais de justice. Et bien il y a du monde chaque matin.

Du Yoga ! C’est le secret pour résister à la flambée des cachets des artistes ?
Pour cela, nous avons surtout le souci de ne pas aller dans le mur, de veiller à l’équilibre financier. Si un artiste est trop cher pour nous alors tant pis. On évite toute surenchère. Après, c’est vrai aussi que certains groupes acceptent de réduire leurs exigences pour venir à Saint Brieuc. Ils savent que c’est une bonne date. On bénéficie enfin d’une inscription dans la saison différente par rapport aux festivals d’été.

26 ans après la création d’Art Rock, vous reste t’il des rêves de directeur ?
Pendant toutes ces années, j’en ai eu beaucoup. Des choses qui ne se sont jamais concrétisées comme la venue de Noir Désir. Il y a aussi eu cette année où on a failli avoir Bowie. A l’époque ça s’est joué à rien, c’est dommage. Si j’avais vraiment un rêve ça serait de faire venir le compositeur de jazz Sonny Rollins, parce que notre association porte le nom d’un de ses morceaux (ndlr : Wild Rose ). D’ailleurs je rêve de créer un volet jazz à Art Rock.

Interviewée réalisée par Brdr

Les 5 coups de coeur de Jean-Michel Boinet

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Tricky / 30 mai
Parce que pour moi, un concert de Tricky ça relève plus d’un match de boxe que d’un simple spectacle. C’est un sacré personnage et donc à chaque fois un beau moment. Il a une telle attitude sur scène.

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Hindi Zahra / 30 mai
C’est une jeune chanteuse originaire du Maroc. Elle va sortir un nouvel album en septembre. Je ne l’ai pas vue sur scène mais les échos sont très bons. A Saint-Brieuc elle se produira dans un théâtre du 19° siècle, il y a vraiment quelque chose à attendre de sa venue.

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Generik Vapeur – « Bivouac » / 30 mai
Du très bon spectacle de rue. Il n’y a rien de plus terrible que ce genre de spectacles. Parce que c’est gratuit, qu’il y a un rapport direct au public et qu’on ne sait jamais ce qui va se passer. J’aime cette idée que le spectacle s’approprie l’espace public.

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Carte blanche – Cirkus et invités / 31 mai
Il n’y a rien de plus compliqué à monter qu’une carte blanche. Parce que c’est un format dans lequel nous n’avons pas la maîtrise complète de la programmation. On discute avec l’artiste, on rentre dans son univers mais il reste toujours une part de mystère. C’est le cas avec Neneh Cherry.

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Saburo Teshigawara – « Obsession – Un Chien A » / 30 & 31 mai
Ce sera une première mondiale à Saint-Brieuc. Saburo Teshigawara travaille en ce moment à Tokyo sur ce projet. J’ai grande hâte de voir tout ça sur scène. Ca ne m’étonnerait pas que cette création chorégraphique se révèle exceptionnelle.

 

Interview réalisée par l’équipe de FM-R.info

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