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Ah oui au fait on a interviewé Lysistrata et c’était super

Représente Saintes 17100. La campagne, circa 2013. Max, Ben et Théo, trois gamins de 17 et 15 ans crèvent d’ennui en cours d’histoire. Soudain, apparaît le mythe de Lysistrata. Cette pièce d’Aristophane (celle d’une femme qui monte une grève du sexe pour que les hommes cessent de faire la guerre) sera leur nom de groupe. Le son ? Du gros math-noise qui déménage. Leur meilleur décision jamais prise ? “Arrêter l’école”. Max a quand même un BTS dans le commerce de vins et spiritueux. Depuis ? Deux EPs et un album, des tournées mondiales de la Chine à la Réunion, en passant par la Maroquinerie. Rencontre avec ce groupe de rock alternatif, dans la chaleur des Solidays, 20ème édition.

Le trio revient aux origines de son éducation sonore : « Ma première expérience de musique, ce sont les paroles de Cantat. » Max Roy, le chanteur bassiste de 22 ans, nous ambiance d’entrée de jeu. Le soir après manger, les parents de Ben Amos Cooper, le batteur, mettaient toujours du T-Rex ou du Arthur Brown, (le morceau « Fire » de 1968), quand il avait 4 ans et il dansait devant toute la famille. Quand au père du guitariste Théo Guéneau, il était plutôt rock seventies, AC/DC, Rolling Stones, détail important : il se douchait tout le temps sur l’album Play de Moby.

A la première écoute, Lysistrata nous rappelle La Dispute, groupe post-hardcore du Michigan. « Après les concerts, les gens nous demandent souvent ‘Ah mais vous écoutez La Dispute ?’ » Il y a de super morceaux, comme « Fall down », en single très très calme, sans batterie. C’est le très bon morceau « Sugar and Anxiety » qui leur a permis d’accéder à la victoire : le Prix Ricard S.A Live Music.

« Tu nous aurais dit qu’on ne ferait que ça de notre vie il y a 4 ans, on ne t’aurait pas cru. » D’un premier concert lors du barathon local à Saintes, au tremplin gagnant (le jury du Ricard S.A est composé entre autres du boss de Gonzaï Bester Langs et de monsieur Playlist Society Benjamin Fogel) qu’ils remportent en 2017, face à 1186 candidats, la vie de ces Saint(ai)s rockeurs s’est transformée en un marathon d’excitation.

Leur premier album, The Thread, est sorti en 2017 sur le label bordelais Vicious Circle (coucou Mansfield.TYA). Sur YouTube, les commentaires des clips résonnent en nous : « Exactement le médoc qu’il me faut ! » ou « Bataille de parpaings ». Mais qu’est-ce qui peut bien inspirer ces turbulents jeunots ? La réponse est simple : « Il y a le groupe tRuckks. Ils sont hyper jeunes, 17, 18 ans. On a joué à Besançon avec eux et on s’est pris une grosse claque. Sinon, Pierre et Bastien, de Paris, leur album punk Musique Grecque, chanté en français. Des paroles simples, crues. Et le dernier album de Birds in Row, (les Lavallois plus connus aux Etats-Unis qu’en Mayenne), bien sûr. »

Un petit souvenir marquant pour la fin ? « En plein concert à Taiyuan (Chine) le 16 juin dernier, quand on a flippé de se faire poignarder par un mec de la sécurité. Entre la crash barrière et le bord de la scène, il commençait à nous mater, paraît-il qu’il était handicapé, je pense que c’était un psychopathe. Le gars sort un couteau, nous regarde, met sa main sur la crash barrière, commence à s’ouvrir et à pisser le sang. La Chine, une anecdote en soi. »

Leur live aux Solidays fût plus sécure mais tout aussi mouvementé, un chaos scénique comme on les aime.

Ici les photos d’Antoine Monegier du Sorbier prises aux Solidays

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